Un travailleur se rafraîchit dans l'eau d'une piscine gonflable. (Crédit photo : iStock)

Travailler à l’extérieur en période de canicule : attention au coup de chaleur!

L’été a commencé avec ses hausses de températures. Il y en a qui profitent de la saison estivale pour prendre des vacances et d’autres qui continuent de travailler. Ceux et celles qui œuvrent à l’extérieur doivent prendre plusieurs précautions, surtout en période de canicule. On en parle avec Hassan Zarmoun, inspecteur à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) et expert en risques civiques.

Les risques sont importants. Lorsque l’on travaille à l’extérieur en plein été, les possibilités d’être affecté par un coup de chaleur sont grandes. « Quand la température augmente sans possibilité de se refroidir, les travailleurs sont alors exposés à la contrainte thermique », explique en entrevue téléphonique M. Zarmoun.

Il existe deux formes de contrainte thermique, précise-t-il. « La première inclut la température environnementale et l’humidité. La seconde concerne la charge de travail. Plus la charge de travail à effectuer est lourde, plus on est affecté par la température. »

Écoutez l’entrevue en intégralité avec Hassan Zarmoun (6 minutes et 19 secondes) :

Les travailleurs qui œuvrent à l’extérieur doivent prendre plusieurs précautions, surtout en période de canicule.

À ce titre, l’expert explique que les employeurs ont l’obligation de se préparer avant l’arrivée des périodes de canicule. « Il doit y avoir un plan d’action qui prend en compte les risques de coups de chaleur dans le lieu de travail. Quand le corps arrive à un stade où il ne peut plus se refroidir, il peut se produire un accident mortel. L’important c’est de bien identifier les symptômes. »

L’employeur doit aussi s’assurer qu’il y est un secouriste disponible pendant les heures de travail. « Les secouristes sont très importants, car ils peuvent détecter si un employé souffre de la chaleur, déclare M. Zarmoun. Ils sont également présents en cas de besoin. »

« Il faut former tous les travailleurs et les superviseurs sur les symptômes d’un coup de chaleur pour pouvoir les reconnaître, ajoute l’expert. Dès qu’un travailleur souffre d’un coup de chaleur, il doit s’arrêter. Les mesures nécessaires doivent être prises. »

L’employeur doit respecter d’autres obligations comme l’aménagement d’un endroit spécifique pour ses employés afin qu’ils s’hydratent, prennent une pause et se reposent. « L’organisation professionnelle doit s’adapter selon les contraintes environnementales, dit l’expert. Dans les périodes de chaleur, il faut diminuer le rythme du travail lorsque l’employé manipule des charges lourdes. »

La sécurité des employés passe en premier, répète M. Zarmoun. « Par exemple, on peut planifier la journée qui consiste à accomplir les charges de travaux les plus difficiles durant la matinée ou la soirée quand les températures sont à la baisse », conclut-il.

Prévenir les coups de chaleur. (Source : CNESST)

Est-ce que nos politiques publiques doivent s'ajuster aux changements climatiques? Un exemple : les canicules. Celle de l'été dernier a fait au moins 42 morts. La coroner en chef est inquiète et songe à une enquête publique. Le reportage de Davide Gentile

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Catégories : Environnement et vie animale, Santé
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