« Quand on traite de jeunes patients, on peut utiliser la réalité virtuelle seule pour adoucir la réaction à la douleur ou encore l’angoisse face à la douleur. Par contre, quand il y a beaucoup de douleur, notamment chez les patients brûlés, ça se fait en soins analgésie. On utilise la réalité virtuelle en plus de la médication usuelle, mais le but reste la diminution des médicaments donnés au patient en intraveineuse afin d’en limiter les effets secondaires. »
Dr Jean-Simon Fortin
Objet de curiosité et de recherche au départ, la réalité virtuelle s’immisce de plus en plus dans notre quotidien. Que ce soit de façon ludique depuis la puissance accrue des ordinateurs personnels et la grande disponibilité des casques, les sphères d’intérêt et les champs d’expertise où on peut l’utiliser sont en croissance quasi exponentielle.

(Photo : Radio-Canada/Martin Thibault)
L’enfance et l’hôpital
Au centre hospitalier Sainte-Justine à Montréal, une équipe explore diverses ramifications de cette technologie afin de sensiblement réduire l’impact de la douleur et les craintes afférentes avant traitement chez les enfants qui doivent subir des procédures déplaisantes (ponction veineuse, pose d’un cathéter intraveineux, etc.) ou stressantes (changements de pansements chez les brûlés, les injections, etc.).
Dans tous les projets menés à ce jour par l’équipe dirigée par la chercheuse Sylvie Lemay, le recours à la réalité virtuelle a facilité les procédures des soins. L’attention de l’enfant se porte sur le jeu ou l’action dans lequel il s’investit virtuellement alors que, de l’autre côté du casque, dans la réalité « réelle », les soins sont prodigués et les parents peuvent observer leur enfant distrait être beaucoup moins par la douleur de la procédure.

(Photo : iStock)
Autre vecteur intéressant, avec la prolifération de la technologie dans le monde des jeux et dans l’industrie du spectacle, la réalité virtuelle offre un rapport coûts-bénéfices très intéressant pour l’approche à la douleur chez l’enfant et ouvre aussi d’autres perspectives intéressantes, notamment à l’urgence, en orthopédie, en traitement des phobies ou en réhabilitation.
Le Dr Jean-Simon Fortin nous parle de réalité virtuelle et des petits patients qu’il a côtoyés dans ses fonctions au Centre de recherche du centre hospitalier pédiatrique Sainte-Justine.

Dr Jean-Simon Fortin (Gracieuseté)
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