Alors que le Congrès mondial d’espéranto se déroule à Lahti, en Finlande, Montréal recevra cette semaine l’étendard symbolique des Congrès mondiaux d’espéranto. La métropole québécoise accueillera à son tour l’événement dès l’année prochaine.
Pour marquer l’occasion, plusieurs milliers de personnes sont attendues. Le Congrès, organisé par l’Association mondiale d’espéranto, se veut une grande rencontre sociale et culturelle. Des espérantophones du monde entier se réunissent durant une semaine pour des activités entièrement en espéranto.
Notons que c’est la première fois que le Congrès mondial d’espéranto se tiendra à Montréal et la deuxième fois seulement au Canada. Il avait eu lieu à Vancouver en 1984.
« C’est une grande fierté pour les espérantophones de Montréal, du Québec et du Canada que de recevoir cet événement exceptionnel. Son organisation témoigne de la vivacité de la langue ici même. Montréal, lieu unique en Amérique du Nord du point de vue culturel et linguistique, était un choix logique pour le retour du Congrès sur notre continent » a affirmé par voie de communiqué Normand Fleury, président du comité organisateur local du Congrès.
Le 105e Congrès mondial d’espéranto qui se déroulera au Québec du 1er au 8 août 2020 aura pour thème : « L’ONU à 75 ans : dialogue et intercompréhension dans un monde en mutation ». Il vise à souligner la contribution des Nations unies à la paix et au développement depuis sa fondation.
« L’espéranto est aussi une manière d’amener le monde entier à Montréal, laissant entrevoir l’image d’une mondialisation plus équitable et plus inclusive envers les peuples. La démocratie linguistique doit faire partie intégrante de notre vision du développement durable », a déclaré Mark Fettes, président de l’Association mondiale d’espéranto.
L’espéranto est un idiome méconnu inventé par l’ophtalmologue polonais Ludwik Lejzer Zamenhof. Son objectif initial est de rassembler les peuples et les nations. L’espéranto n’est la langue officielle d’aucun état. Cent trente ans après son apparition en Europe de l’Est, il compte aujourd’hui 2 millions de locuteurs partout sur la planète.
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Félicitations pour votre article sur l’espéranto. Notez que des rencontres informelles d’interlingua ont lieu dans plusieurs villes du Canada aussi. L’interlingua est la plus répandue des langues internationales naturalistes selon Wikipédia. En tant que véritable latin moderne, elle extrait le vocabulaire international grécolatin présent dans les langues d’aujourd’hui. Aucun mot de l’interlingua n’a été inventé ou déformé. Publiée en 1951 par la International Auxiliary Language Association, ses ouvrages de référence sont le Interlingua-English Dictionary et le Interlingua Grammar, tous deux disponibles à la Bibliothèque nationale du Québec ou Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), ainsi qu’à la bibliothèque publique de Toronto. Plus de 200 livres, grammaires et dictionnaires ont été édités en cette langue internationale. Les membres de l’Union Mundial pro Interlingua sont disséminés sur tous les continents. Au Québec, la Société québécoise pour l’interlingua promeut des activités de cette langue internationale. La Conferentia international de interlingua aura lieu cette année à Prague, en République tchèque. Voici l’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme traduite en interlingua
Tote le esseres human nasce libere e equal in dignitate e in derectos. Illes es dotate de ration e de conscientia e debe ager le unes verso le alteres in un spirito de fraternitate.
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.