Peu importe d’où l’on vienne, du bout du monde ou simplement de la ville de Québec, l’éloignement, l’hiver, les trop courtes journées et les tempêtes affectent tous ceux et celles qui s’installent dans ce neigeux pays du Nord. (Photo: commons.wikimedia.org/)

Houria Hamzaoui, algéro-abitibienne, et de plus en plus « abitibo-algérienne »

Houria Hamzaoui est professeure en didactique des mathématiques au primaire.

Et non, elle n’est pas à Montréal ni à Toronto ni à Vancouver.

Mme Hamzaoui est à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue à 632 km au nord de Montréal.

Évidemment, on lui demande très souvent pourquoi, même si elle y est chez elle depuis quelques années, qu’elle connaît les courts et chauds étés avec les mouches noires, les soirées étoilées magnifiques près des milliers de lacs parsemés sur cet immense territoire de forêt boréale et de presque taïga avec ses aurores boréales à couper le souffle… et son long hiver.

De Mostaganem en Algérie à Rouyn-Noranda

Contrairement à nombre d’immigrants de première génération, Mme Hamzaoui n’a pas déposé ses valises dans une des grandes villes du Canada quand elle a immigré. Très attachée à sa ville d’origine de Mostaganem (pop. 165 000), elle ajoute du même souffle que Rouyn-Noranda (pop. 45 000) est SA ville et l’Abitibi-Témiscamingue SA région.

L’ouverture à l’autre – la Maison de la famille, La Mosaïque

Disons d’emblée qu’être une femme qui porte le hidjab en région, ça ne passe pas inaperçu, loin de là. De plus, quand on ne s’appelle pas Bouchard, Dufour ou Tremblay, c’est aussi une marque assez distinctive.

Malgré tout, elle ajoute que l’accueil qu’elle a reçu à la Maison de la famille de Rouyn-Noranda a été un des temps forts de son arrivée en région nordique canadienne, à un point tel qu’elle est devenue bénévole auprès d’immigrants qui, comme elle, choisissait l’Abitibi comme nouveau port d’attache et même membre du conseil d’administration.

L’équipe de la Maison de la famille de Rouyn-Noranda (http://www.maisonfamillerouynnoranda.com/)

Distance et hiver, deux points de convergence, malgré d’où l’on vient

La blague au Sud c’est de dire que l’Abitibi, « c’est là où les oiseaux font demi-tour ».

Mais, peu importe d’où l’on vienne, du bout du monde ou simplement de la ville de Québec, l’éloignement, l’hiver, les trop courtes journées et les tempêtes touchent tous ceux et celles qui s’installent dans ce neigeux pays du Nord.

C’est grâce à des organismes comme La Mosaïque ou la Maison de la famille qu’on traverse ce temps de l’année et qu’on arrive à faire de l’Abitibi son chez soi.

Houria Hamzaoui dans les studios de Radio Canada International (RCI/May Abou-Saab)

Ce qu’a réussi à faire Houria Hamzaoui grâce à un voisin qui dégage l’entrée de son automobile après une tempête de neige, ou à la grand-mère d’une amie d’une de ses filles qui tricote des chaussettes de laine pour elle et ses enfants.

Même si elle n’est pas pure laine, elle est pure abitibienne et heureuse d’y être encore.

Quant à la didactique des mathématiques au primaire…  

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