À l’instar des marchés boursiers américains, le principal indice de la Bourse de Toronto a rebondi, jeudi, au lendemain de sa pire séance de l’année, pendant que les craintes d’un ralentissement économique mondial augmentent. Les Canadiens aussi ont commencé à se poser des questions : une tempête économique se lève-t-elle au loin?
Les Canadiens connaissent le plus faible taux de chômage au pays en 30 ans. Les exportations canadiennes sont robustes et les taux d’intérêt toujours très bas.
Qui plus est, les États-Unis, le principal partenaire économique du pays semble en pleine santé lui aussi. Dimanche, Donald Trump écrivait sur Twitter que l’économie américaine est « la meilleure du monde », affirmant également qu’elle est « prête pour une forte croissance après la conclusion des accords commerciaux », avec le Canada et le Mexique.
Le président a cependant admis dimanche que les économies du monde entier « ne vont pas bien comme nous, le reste du monde, si vous regardez l’Allemagne, si vous regardez l’Union européenne, franchement, regardez le Royaume-Uni, regardez beaucoup de pays, ils ne vont pas bien ». M. Trump a cependant ajouté que « la plupart des économistes affirment que nous n’allons pas connaître une récession ».
La tension est palpable
Le court vent de panique à la Bourse de New York, mercredi dernier, a rendu tout le monde nerveux. Les acteurs du marché peinent à interpréter les derniers développements de la guerre commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine et leur impact sur l’économie mondiale.
Pékin a certes menacé Washington de « mesures de représailles » si les États-Unis mettaient à exécution des droits de douane punitifs supplémentaires sur des produits fabriqués en Chine.
Le Canada, qui est aussi en plein bras de fer avec la Chine depuis décembre dernier, en raison de l’arrestation d’une dirigeante de Huawei sur mandat d’arrestation américain, a perdu certains contrats.
Des experts canadiens se prononcent sur les risques de récession
L’augmentation du coût de la vie demeure le réel souci des Canadiens
Un sondage commandé par CBC News dessinait récemment le portait de consommateurs canadiens. Ils se sentent à court d’argent et préoccupés par le coût de la vie puis par les perspectives d’emplois.
Les données du sondage mettent en lumière l’anxiété économique des Canadiens, puisque 32 % d’entre eux affirment que le coût de la vie est la chose qui les inquiète le plus.
En fait, 83 % des Canadiens s’inquiètent de ne pouvoir s’acquitter des factures pour les produits de base, comme l’épicerie, l’électricité ou le téléphone.
Même si les prix de l’énergie demeurent bas, les coûts du logement sont encore à des niveaux critiques à Toronto et à Vancouver. Et la situation se dégrade à Montréal. Aussi, les frais de garde d’enfants pèsent lourdement sur les familles dans plusieurs provinces.
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada et de RDI
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