La dette totale d’un Canadien appartenant à la génération des millénariaux a bondi en moyenne de 12,3 % au milieu de cette année par rapport à la même période l’an dernier.

Ils ont entre 19 et 38 ans et, au Canada, on estime qu’ils seront plus nombreux que les baby-boomers d’ici 2020.
Crédit photo : Radio-Canada
Ces jeunes consommateurs ont ainsi contribué à faire grimper la dette globale de tous les Canadiens de 4,3 % pour la hisser au sommet record de 1,88 billion de dollars. En comparaison, la dette détenue par les baby-boomers et la génération silencieuse a diminué durant la même période.
Ces données fournies par l’agence TransUnion révèlent qu’une hausse des emprunts au cours de la dernière année a amené les millénariaux à dépasser les baby-boomers au chapitre de la dette totale accumulée,
C’est une tendance qui pourrait être très lourde de conséquences, notamment dans le cadre de mise à pied ou d’une récession, pour une génération qui n’est pas familière avec le phénomène d’un ralentissement sévère de l’économie.
Les millénariaux gagnent plus que leurs parents, mais ils doivent beaucoup plus

(Istock)
L’agence d’évaluation du crédit indique que les dettes totales de la génération millénaire atteignaient en juin 515,9 milliards de dollars, juste devant les 514,3 milliards des boomers, mais toujours derrière les 767,4 milliards que doivent repayer les Canadiens de la génération X.
L’augmentation de l’endettement des millénariaux s’est produite alors même que les prêteurs ont émis 8,9 % de nouveaux prêts hypothécaires en moins au premier trimestre et 1,6 % de prêts automobiles en moins, bien que le nombre de marges de crédit ait augmenté de 13,9 %.
TransUnion affirme que le faible taux de chômage et la stabilité des taux d’intérêt ont contribué à maintenir les comptes en souffrance à un bas niveau malgré l’augmentation des dettes. Mais le risque d’un ralentissement de l’économie signifie que les emprunteurs devront gérer prudemment à l’avenir.
Lorsque notre agence nationale de la statistique, Statistique Canada compare les millénariaux avec le même groupe d’âge en 1999 (génération X) et les jeunes en 1984 qui sont les baby-boomers d’aujourd’hui, on découvre que le revenu médian après impôt des ménages de millénariaux était de 44 093 $ en 2016.
Les jeunes de 25 à 34 ans étaient donc dans l’ensemble plus riches, en 2016, que les générations précédentes ne l’étaient au même moment de leur vie. Par comparaison, il était de 33 276 $ pour les X et de 33 350 $ pour les boomers du même âge. Ces chiffres sont ajustés en fonction de l’inflation.
Plus riches, mais plus stressés ou épuisés

© iStock/Steve Debenport
Un autre sondage l’automne dernier, de la firme Gallup, envoyait un véritable signal d’alarme sur la santé psychologique des travailleurs millénariaux. On y découvrait que les 22-38 ans seraient plus « épuisés » que les autres générations.
Ainsi, 28 % d’entre eux affirmaient être « souvent » épuisés au travail et une autre tranche de 45 % disait être « parfois » épuisée au travail. Des résultats plus élevés que la cohorte de travailleurs aînés, qui affirmaient être « souvent » épuisés dans seulement 21 % des cas.
En 2014, un sondage révélait que 86 % des millénariaux éprouvaient des épisodes d’épuisement comparativement à 76 % pour l’ensemble des travailleurs. En 2015, la firme de Deloitte établissait ce pourcentage de millénariaux « épuisé » à 84 %, contre 77 % pour l’ensemble des répondants.
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
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