Voici des données qui portent à la réflexion. Selon le relevé des oiseaux nicheurs du Québec, plusieurs espèces connaissent des chutes draconiennes de population.
Entre 1970 et 2015, le nombre de goglus des prés a décliné de 88 %. Pour l’alouette hausse-col, la baisse est de 97 %, et de 98 % chez l’hirondelle des rivages.
Les chutes de population sont en moyenne des deux tiers au sein de 28 espèces d’oiseaux nicheurs au Québec.
Toutes les études pointent vers une direction : les changements climatiques.
Ce qui se passe au Québec n’est pas qu’un épiphénomène, l’Amérique du Nord dans son ensemble vit le même triste constat.
C’est du moins ce qu’on peut lire dans le plus récent rapport de la société Audubon qui souligne que les deux tiers des oiseaux du continent verront leur population décroître.
(Société Audubon)
Survival by Degrees : 389 Bird Species on the Brink
Les auteurs du rapport – La survie selon les degrés, 389 espèces d’oiseaux aux bords du gouffre – proposent trois scénarios et leurs effets potentiels sur les populations aviaires. Ils se font en relation avec des augmentations inéluctables des températures.
Le graphique suivant résume la situation.
Échelle de vulnérabilité des espèces selon leur habitat
À gauche : les types d’habitats et leur vulnérabilité aux changements climatiques.
En bas : de faible à élevée, l’échelle selon les espèces
(Audubon report on vulnerability of species)
Depuis 1970, l’Amérique du Nord a perdu des milliards d’oiseaux. Cette publication de la société Audubon ne se veut pas qu’alarmiste. On espère qu’elle suscitera une réflexion sérieuse, des prises de position et des actions concrètes tant de la part des décideurs que des citoyens.
Plus :
Comment les oiseaux nous informent sur l’état de la planète (Radio-Canada)
Changements climatiques : la biodiversité mise à l’épreuve en C.-B. (Radio-Canada)
Résultats du Relevé des oiseaux nicheurs (Gouvernement du Canada)
Où sont passés les oiseaux (Le Soleil)
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