L’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ) profite de la Semaine nationale des bibliothèques publiques pour mettre de l’avant leur rôle dans le développement des compétences en littératie des Québécois.
Cet objectif est fixé dans un contexte où le taux de littératie de la population québécoise figure parmi les plus faibles au Canada.
Selon un rapport de l’évaluation des compétences chez les adultes québécois, publié en 2013 par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), « près de la moitié de la population du Québec est analphabète fonctionnelle ». Cela voudrait dire qu’elle est incapable de lire, surtout lorsqu’elle est en face d’un long texte complexe qui doit être compris et interprété.
53,2 % de la population québécoise âgée entre 16 et 65 ans seraient concernés par ce problème.
En étant ainsi incapables de lire, de comprendre et de déchiffrer certaines informations, ces personnes s’exposent à la marginalisation et à la pauvreté. Elles ne peuvent ni obtenir un bon emploi bien rémunéré ni saisir toutes seules les indications sur une ordonnance médicale, par exemple.
À l’échelle du Canada, c’est un Canadien sur cinq qui est concerné par le faible niveau de littératie.
En cette 21e Semaine des bibliothèques publiques du Québec, du 19 au 26 octobre, l’ABPQ tient à souligner le rôle crucial de la littératie dans la « compréhension et l’utilisation de l’information dans toutes les sphères de la vie ».
La semaine prévoit, outre une réflexion, des activités récréatives et ludiques susceptibles d’intéresser toute la famille. Crédit : iStock.
En plus d’en tirer un bénéfice personnel, chaque personne qui accroît ses capacités en littératie concourt à l’accroissement du produit intérieur brut. L’OCDE souligne à ce sujet qu’une « société qui augmente son taux de littératie de 1 % fait grimper son PIB de 1,5 % ». Cela représenterait un apport de 4,9 milliards de dollars au Québec, selon une étude conjointe de la Fondation pour l’alphabétisation et le Fonds de solidarité FTQ. (Source : communiqué de presse)
« Dans l’imagerie collective, les bibliothèques publiques sont souvent perçues comme des lieux pour emprunter des livres, alors qu’elles sont beaucoup plus que ça. Par leur mission et leur contribution constantes à la littératie, les bibliothèques publiques sont des véhicules importants dans le transfert et l’acquisition de connaissances et de compétences favorisant le bien-être économique et social de la communauté », souligne Denis Chouinard, président de l’ABPQ.
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