La vitrine extérieure du bureau de circonscription de la députée libérale Catherine McKenna et encore récemment ministre de l’Environnement et des Changements climatiques, vient d’être la cible d’un acte de vandalisme à Ottawa.
Le mot « c**t » a été peint en lettres rouges sur une grande affiche électorale montrant le visage de Mme McKenna. « Je n’ai même pas de mots pour décrire le genre de personne qui ferait cela, a déclaré Mme McKenna. C’est la même chose que les trolls sur Twitter. Il faut que ça s’arrête. »
Elle établit aussi un lien entre les graffitis vulgaires et la récente campagne électorale fédérale, qu’elle a qualifiée de « très négative et source de division ».
La députée d’Ottawa qui a été réélue lundi par plus de 15 000 voix est visiblement ébranlée.
Elle a tenu une conférence de presse, jeudi, pour réagir à l’incident, affirmant que cela envoyait le mauvais message aux femmes et aux filles de tous âges qui ont travaillé à sa campagne. Elle affirme que ce vandalisme est une tentative ratée pour chasser les femmes de la politique.
Les théories abondent
À en juger par différents commentaires sur les réseaux sociaux au pays, il pourrait aussi s’agir d’un geste dénonçant le bilan environnemental du gouvernement de Justin Trudeau que ce soit dans le combat contre les changements climatiques ou par rapport à ses décisions entourant l’achat d’un pipeline pour transporter et exporter le pétrole de l’Alberta.
Mme McKenna a déjà reçu ces derniers mois des insultes en ligne en raison de son rôle central dans les efforts du gouvernement libéral pour s’attaquer aux changements climatiques, notamment l’imposition d’une taxe sur le carbone aux provinces n’ayant pas déjà une mesure similaire.
L’ancienne ministre de l’Environnement et des Changements climatiques avait révélé, le mois dernier, que les menaces et les insultes verbales qu’elle a reçues depuis son élection en 2015 sont passées de l’Internet à la vie réelle.
Au cours de la campagne, elle avait raconté que les insultes anonymes en ligne avaient souvent dégénéré en agressions verbales en personne. Les menaces avaient atteint un niveau tel que Mme McKenna a parfois eu besoin de mesures de sécurité renforcées, à un degré que les ministres ne reçoivent généralement pas.
La police d’Ottawa a déclaré qu’à moins qu’il n’y ait des preuves d’un crime haineux, le vandalisme dans le bureau de campagne serait considéré comme un méfait.
RCI avec La Presse canadienne et les informations de Laura Glowacki et Andrew Foote de CBC News
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