En 2017, l’Organisation mondiale de la Santé rendait publique une étude dans laquelle on apprenait qu’il y avait 10 fois plus d’enfants obèses sur Terre qu’en 1977.
Depuis 40 ans, le constat va dans la même veine au Canada. Pire, le taux d’obésité infantile au pays est supérieur à celui de la moyenne mondiale.
Les taux d’obésité chez les enfants et les jeunes du Canada ont presque triplé au cours des 30 dernières années. Les enfants et les jeunes qui sont obèses sont plus à risque de développer plusieurs problèmes de santé, et les problèmes de poids observés pendant l’enfance sont plus susceptibles de perdurer au cours de la vie adulte. Source : Santé Canada
Aux États-Unis, où la situation est tout aussi troublante, des pédiatres ont pris position pour que l’on ait recours à la chirurgie bariatrique dans le cas d’adolescents sévèrement obèses.
Le pontage gastrique est un type de chirurgie bariatrique qui consiste à réduire l’estomac et à altérer l’intestin, ce qui entraîne une perte marquée de poids corporel. (Photo : iStock)
Par la voie de l’American Academy of Pediatrics, les médecins qui se sont prononcés ont colligé plusieurs dossiers de patients chez qui, si appliquée à temps, une telle chirurgie entraîne indubitablement une forte perte de poids durable tout en ne causant que très peu de complications.
On a même constaté que des effets secondaires de l’obésité sérieuse ou morbide (hypertension et diabète) vont même à disparaître.
Chirurgie bariatrique et croissance de l’enfant
L’auteure principale de l’étude, la Dre Sarah Armstrong de l’Université Duke, une université de recherche privée située en Caroline du Nord, arrive à la conclusion qu’il n’y a aucun effet néfaste à l’usage de la chirurgie bariatrique sur un enfant de moins de 12 ans si elle est effectuée dans les règles de l’art. Elle n’aurait ainsi aucun effet négatif sur sa croissance.
Reste que c’est une décision qui ne se prend pas à la légère et qui aura un impact sur la vie entière.
En 2016, le taux de prévalence de l’obésité juvénile était de 9,92 % chez les jeunes Canadiennes, alors qu’il se situait à 5,64 % à l’échelle mondiale.
Quant aux garçons, les taux respectifs étaient de 14,73 % et de 7,79%.
PC, AP, R.-C.
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