PIECES : projet d’étude sur le consentement, l’égalité et la sexualité

Manon Bergeron (gracieuseté)

« Il faut bien comprendre l’expression « violences sexuelles ». Elle comprend un continuum de types de violences. Nous incluons à la fois le harcèlement sexuel, qui est par exemple de se faire siffler ou interpeller d’une manière sexuelle à l’intérieur même de notre établissement ou de recevoir des remarques désobligeantes au sujet de notre corps ou de nos activités sexuelles alors que ce n’est pas une conversation que l’on souhaite. Donc, il y a une première catégorie qui est le harcèlement sexuel. Une autre catégorie regroupe les comportements sexuels non désirés. Elle est très large et couvre tous les attouchements comme les caresses, de tenter d’embrasser l’autre de se frotter contre l’autre jusqu’à la tentative et même l’agression sexuelle. La troisième catégorie, c’est la coercition sexuelle, donc de promettre des récompenses ou de meilleures notes en échange d’activités sexuelles ou de menacer même de diffuser sur Internet des informations personnelles, sexuelles et compromettantes. »

Manon Bergeron chercheuse responsable de l’enquête PIECES

En 2016, l’enquête ESSIMU (sexualité, sécurité et interactions en milieu universitaire) a ouvert les yeux de plusieurs sur un état de faits inquiétants, celui des violences à caractère sexuel dans le milieu universitaire.

ESSIMU a mené le gouvernement du Québec à promulguer la Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur, une législation qui oblige les établissements d’enseignement post-secondaire au Québec à se doter d’une politique et de mettre en place des mesures concrètes en matière de lutte maux violences à caractère sexuel.

Projet PIECES


Aujourd’hui, l’enquête ESSIMU connaît un second souffle. L’équipe dirigée par la professeure Manon Bergeron de l’Université du Québec à Montréal porte son regard cette fois sur les cégeps, les collèges d’enseignement général et professionnel.

Appelée PIECES pour projet intercollégial d’étude sur le consentement, l’égalité et la sexualité, l’enquête qui démarre vise à dégager un portrait de ces violences et à appuyer le milieu collégial dans l’implantation et la mise en œuvre de meilleures pratiques de prévention, de sécurité, de traitement des plaintes et d’accompagnement des victimes et des personnes en général.

Manon Bergeron est titulaire de la Chaire de recherche sur les violences sexistes et sexuelles en milieu d’enseignement supérieur. Elle dirige PIECES dont les résultats sont attendus dans un an.

Plus :

Le rapport ESSIMU déposé en juin 2017

Catégories : Politique, Santé, Société
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