Le Myanmar (ex-Birmanie) est un pays de l’Asie du Sud-Est dans lequel on retrouve plus de 100 groupes ethniques.
Depuis son indépendance, en 1948, il n’a connu que trois présidences dirigées par un civil.
Du coup d’État de mars 1962 mené par le général Ne Win, jusqu’en 2010, le pays a été gouverné par des militaires.

Pagode de Shwedagon à Yangon (iStock)
Les Rohingyas
Ce groupe ethnique de confession musulmane se retrouve surtout dans l’ouest de la Birmanie, où quelque 800 000 d’entre eux vivent dans des conditions difficiles, étant ostracisés par la majorité bouddhiste.
En raison de leur religion, les Rohingyas ne sont pas considérés par les autorités du Myanmar comme étant birmans, bien qu’ils y soient depuis plusieurs centaines d’années.
En août 2017, les Forces armées birmanes ont lancé des attaques contre les villages des Rohingyas. Donnant comme raison de ces opérations des poursuites et des chasses aux terroristes, c’était en fait des actes de nettoyage ethnique avec massacres et viols.

Des Rohingyas dans le village d’Inn Din arrêtés par les forces de sécurité de Birmanie. (Photo : Reuters/Handout)
Ainsi, des villages sont rasés et des populations vulnérables se dirigent vers la frontière, en quête de sécurité à l’ouest au Bangladesh.
Ils sont 700 000 à avoir fui le Myanmar.
Poursuite contre le Myanmar pour génocide
La Gambie a déposé, lundi, devant la Cour pénale internationale de La Haye aux Pays-Bas une requête pour que s’amorcent des procédures contre le gouvernement du Myanmar pour « violations présumées de la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide ».
Le document gambien a été déposé au nom de l’Organisation de la coopération islamique.

Des Rohingyas fuyant les violences et l’armée birmane à la frontière entre le Myanmar et le Bangladesh (Photo : Reuters/Mohammad Ponir Hossain)
Appui du Canada
« Cette mesure contribuera à faire progresser l’imputabilité du génocide, y compris pour des actes de meurtre de masse, de discrimination systémique, de discours haineux et de violences fondés sur le sexe et sur le genre contre les Rohingyas. »
Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères du Canada par voie de communiqué
Rappelant que l’ancien premier ministre de l’Ontario, le député fédéral Bob Rae, a été l’envoyé spécial du Canada au Myanmar, Mme Freeland offre l’aide de ce dernier à la Gambie au cours de la procédure.
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