La ratification de l’Accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique est au centre des échanges entre les deux personnalités qui prendront part, aux côtés de leurs pairs, au sommet marquant le 70e anniversaire de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), le 4 décembre, à Londres.
Le premier ministre du Canada Justin Trudeau et le président des États-Unis Donald Trump ont également échangé sur le géant chinois des télécommunications, Huawei, qui vient d’annoncer son souhait de déménager son centre de recherche des États-Unis au Canada. Les deux hommes se sont surtout penchés sur le déploiement de la technologie 5G.
Il est loin de faire l’unanimité au sein des alliés du Canada à cause, notamment, des enjeux de sécurité nationale en jeu. Huawei est un acteur majeur en ce qui a trait à la technologie 5G, mais le Canada n’a pas encore décidé de lui confier le marché en raison de ces tergiversations.
Il convient de mentionner qu’à la demande des États-Unis, la fille du patron de Huawei Meng Wanzhou, qui est la directrice financière de cette compagnie, a été arrêtée au Canada, puis détenue avant d’être assignée à résidence, en attendant la décision de son extradition pour une affaire de fraude en lien avec les activités de cette entreprise en Iran.
Donald Trump et Justin Trudeau ont discuté des différends commerciaux avec la Chine et de la situation des Canadiens qui y sont toujours détenus depuis le déclenchement de l’affaire Meng Wanzhou.
Le premier ministre du Canada participera aussi à une réception offerte par la reine Élisabeth II, au palais de Buckingham, mardi soir.
Ce sera l’occasion pour lui de rencontrer à nouveau le prince Charles avec qui il a discuté ultérieurement d’enjeux environnementaux et du Commonwealth.
Justin Trudeau vient de rencontrer Donald Trump à Londres dans le cadre du sommet de l'OTAN.
Résumé de la rencontre avec @pvfoisy.#ICIRDI #OTAN #PolCan #CdnPoli pic.twitter.com/zCLmhDcByz
— Radio-Canada Info (@RadioCanadaInfo) December 3, 2019
Un 70e anniversaire marqué par des divergences
Le sommet de l’OTAN en lui-même est marqué par des tensions entre certains de ses membres influents, notamment les États-Unis et la France.
Trump souhaite que chacun des membres paie sa juste part pour le fonctionnement de l’organisation et ses actions militaires, tandis qu’Emmanuel Macron voudrait que l’organisme en état de « mort cérébrale » soit repensé et dynamisé.
Entre les deux pays, il y a également des frictions au plan économique, en raison de la détermination de la France à taxer les géants américains du Web que sont Facebook, Amazon et Google.
En réponse, Donald Trump brandit la menace d’imposer de nouvelles taxes sur des produits français, dont les cosmétiques.
Le Canada fait partie des membres qui sont considérés par les États-Unis comme n’apportant qu’une contribution modique à l’OTAN.
À Ottawa, on considère que la valeur d’une contribution ne se trouve pas dans la « quantité », mais dans la « qualité ».
L’unité des pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord n’est plus aussi solide qu’à sa création, il y a 70 ans. Certains membres influents remettent en question la pertinence de la coalition et désirent moins d’interdépendance. Yanik Dumont Baron discute de ces tensions et retrace les moments marquants qui ont jalonné l’histoire de cette organisation.
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