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Un adolescent de la Saskatchewan planifiait-il de tuer de 150 à 200 élèves?

Le procureur de la Couronne de la Saskatchewan a confirmé mercredi après-midi qu’un garçon de 16 ans avait été placé en détention et accusé d’avoir proféré des menaces.

On ne peut révéler l’identité de ce garçon en raison de son jeune âge et en vertu Loi canadienne sur le système de justice pénale pour les adolescents.

Les autorités affirment qu’il avait planifié en détail une attaque armée dans son établissement scolaire à Saskatoon et dans laquelle il espérait tuer au minimum 150 de ses compagnons de classe.

Selon les policiers, il pourrait s’agir cependant d’une blague extrêmement malavisée, ce que les enquêteurs sont en train d’examiner. Une fouille de sa maison n’a rien révélé qui aurait mené à bien le type d’attaque décrite par l’adolescent.

L’adolescent, qui doit comparaître au tribunal le 2 janvier prochain, a en fait été libéré mercredi soir, sous un certain nombre de conditions, y compris qu’il ne peut pas être près de son école secondaire Holy Cross.

Une lettre envoyée aux parents mercredi indique que l’école peut cependant être fréquentée maintenant sans inquiétude, car l’adolescent arrêté serait le seul impliqué dans cette affaire.

Alerte en ligne

L’affaire a éclaté au grand jour après la publication en ligne d’une phrase au bas d’une carte qui semblait détailler les plans de la fusillade. Il y avait aussi une date, le 17 décembre, inscrite sur cette carte qui a été publiée sur le site de médias sociaux Discord.

La publication comprenait de l’information sur l’endroit où des tireurs seraient installés, comment ils se déguiseraient et où ils allaient cibler leurs victimes.

« Exécutez tout le monde en commun, car c’est l’heure du déjeuner, pouvait-on lire sur la carte. Exécutez tout le monde dans le couloir et sortez par la porte de sortie dans les 5 minutes. »

Le tout, qui était accompagné d’un plan d’étage de l’école, a été mis en ligne grâce à l’application Snapchat, où l’image a été partagée davantage, pour finalement être portée à l’attention des parents et de la police de Saskatoon.

Une dizaine de fusillades dans nos établissements d’enseignement depuis 60 ans

Le 16 mars 1959 notamment, Stan Williamson, 19 ans, avait ouvert le feu dans le corridor de son école à Edmonton dans l’ouest du pays. Il avait tué un étudiant de 16 ans et en avait blessé cinq autres.

Plus tard, le 28 mai 1975, à Brampton, en Ontario, Michael Slobodian, un garçon de 16 ans, avait ouvert le feu sur des étudiants dans les toilettes de son école. Deux personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées.

Le 27 octobre 1975, à Ottawa, en Ontario, un étudiant de 18 ans avait tué une personne et fait cinq blessés, avant de s’enlever la vie.

Il y a aussi eu deux autres incidents notables, dont une fusillade au Collège Dawson à Montréal, en 2006, et la tuerie du 6 décembre 1989 à Polytechnique Montréal, où 14 femmes ont été abattues par un tireur misogyne.

Tuées parce qu’elles étaient des femmes, le féminicide de Polytechnique

Le 6 décembre, 14 faisceaux illuminent le ciel de Montréal en mémoire aux femmes victimes de la tuerie de Polytechnique en 1989. Crédit photo : La Presse canadienne/Ryan Remiorz

RCI avec les informations de Morgan Modjeski de CBC News et la contribution de Radio-Canada

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