Manifestations à Alger contre le président élu Abdelmadjid Tebboune, le 13 décembre 2019. Crédit photo: La Presse canadienne/AP/Toufik Doudou.

Algérie : la rue ne digère pas l’élection d’un ex-fidèle de Bouteflika

Vendredi, le centre de la ville d’Alger a été envahi par des milliers de personnes pour manifester contre le nouveau président élu, Abdelmadjid Tebboune, qui a été ministre et premier ministre d’Abdelaziz Bouteflika.

Tebboune a reçu l’appui de 58,15 % des personnes qui ont voté selon l’Autorité nationale des élections (ANIE), mais le taux de participation n’a été que de 39,83 %.

Il s’agit du plus faible taux de l’histoire des élections présidentielles pluralistes de ce pays du Maghreb.

Ce suffrage s’est déroulé dans un climat inédit de contestation des dirigeants au pouvoir depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962.

On reproche à Abedlmadjid Tebboune d’avoir fait carrière au sein de l’appareil d’État algérien aux côtés de Bouteflika.

C’est aussi le premier président à ne pas provenir des rangs des anciens combattants de la Guerre d’indépendance qui s’est déroulée entre 1954 et 1962 contre le pouvoir colonial français.

Des manifestants dans les rues d’Alger réunis aujourd’hui scandaient : « Le vote est truqué, vos élections ne nous concernent pas et votre président ne nous gouvernera pas. » 

C’était le 43e jour vendredi de contestations contre le pouvoir.

Avec les informations de l’Agence France-Presse

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