La chaîne de cinémas britanniques Cineworld, la deuxième de ce pays, a fait l’acquisition de Cineplex pour 2,8 milliards de dollars canadiens, soit 34 $ par action. Elle devient du coup, grâce à sa filiale Cineworld aux États-Unis le numéro un nord-américain dans le domaine de la projection de films en salle.
Si cette transaction devait obtenir le feu vert des régulateurs et des actionnaires au Canada, la fusion des deux entreprises aurait lieu au cours de la première moitié de 2020.
Cineplex est la plus importante entreprise d’exploitation de salles de cinéma au Canada et gère 1455 écrans dans 136 cinémas. Depuis son siège social à Toronto, elle exploite des cinémas dans toutes les provinces.
« Cineplex est une superbe entreprise », a dit Mooky Greidinger, directeur général de Cineworld. Il a ajouté que cette transaction devrait « créer beaucoup de valeur pour les actionnaires » du groupe.
Les profits sont à la hausse pour Cineplex
Cineplex s’est efforcée de maximiser ses profits récemment en tentant de minimiser l’impact de l’imprévisibilité des ventes de billets et de concurrencer la popularité des services de vidéo sur demande en continu.
Elle a ainsi mis l’accent sur ses autres activités en développant ses marques de jeux et de restaurants, notamment Rec Room, Playdium et ses futurs complexes sportifs virtuels TopGolf.

En plus des hot-dogs et d’autres aliments traditionnels de fête foraine, les Rec Room de Cineplex sont dotés de restaurants qui augmentent les sources de profits. ( CP)
Réactions initiales négatives en bourse
L’action de Cineworld a reculé de près de 3 % lundi. Selon Russ Mould, du courtier en ligne AJ Bell, « lancer une autre acquisition importante à un moment où les marchés s’inquiètent déjà de son niveau de dette est extrêmement audacieux de la part de Cineworld ».
Le secteur du Cinéma est aussi scruté à la loupe en ce moment par des investisseurs nerveux en raison de films sortis en 2019 qui n’ont pas rapporté autant que prévu.
« Cineworld continue son offensive de rachats en partant de l’hypothèse que les cinémas vont rester une forme résiliente et un bon marché de divertissements pendant les bonnes et les mauvaises périodes économiques », poursuit M. Mould.
« Si cela ne se vérifie pas, Cineworld pourrait couler sous sa montagne de dettes », mentionne l’analyste.
RCI avec Agence France-Presse et La Presse canadienne
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