Un groupe d’experts de l’économie verte à l’Université d’Ottawa, au sein du Smart Prosperity Institute, estime que la récente promesse électorale du gouvernement de Justin Trudeau de planter deux milliards d’arbres est une initiative qui aura réellement pour effet de lutter à peu de frais contre le bilan négatif des émissions de gaz à effet de serre du Canada.
Rappelons que le Parti libéral avait promis en octobre dernier de dépenser 3 milliards dans divers projets de conservation des terres et de l’eau d’ici 2030. L’un de ces projets les plus en vue était la plantation de deux milliards d’arbres supplémentaires.
Cette activité serait répartie sur une période de 10 ans. Le Parti vert avait pour sa part créé un effet de surenchère en s’engageant, s’il avait été élu, à planter 10 milliards d’arbres sur une période de 30 ans, soit d’ici 2050.
Selon Dave Sawyer, économiste de l’environnement au Smart Prosperity Institute, « deux milliards, c’est un bon début » lorsqu’il s’agit d’utiliser la nature pour aider le Canada à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Des négociations sont déjà en cours entre le gouvernement canadien et certaines provinces pour les aider à mettre sur pied de nouvelles initiatives locales de plantation d’arbres le plus tôt possible l’année prochaine. (Radio-Canada)
Une étude concluante

Dave Sawyer (Smart Prosperity Institute)
L’étude à laquelle a participé M. Sawyer révèle que planter deux milliards d’arbres est tout à fait réaliste et utile, car les arbres sont l’un des meilleurs moyens naturels d’absorber une partie des gaz à effet de serre produits par les combustibles fossiles.
L’étude indique que planter autant de nouveaux arbres pourrait réduire en fait les émissions de 2 à 4 millions de tonnes par an d’ici 2030.
D’ici 2050, à mesure que les arbres croîtront et pourront absorber plus de dioxyde de carbone, ils pourraient réduire les émissions de 4 à 9 millions de tonnes par année.
Pour mettre les choses en contexte, rappelons que le Canada vise à réduire les émissions pour les faire passer de 716 millions à 511 millions de tonnes d’ici 2030.
Le coût pour planter ces arbres par tonne d’émissions réduite se situerait entre seulement 16 $ et 36 $, selon l’étude qui ajoute que cet investissement stimulerait l’économie et fournirait du travail aux pépinières canadiennes pour qu’elles cultivent les jeunes plants.
RCI avec les informations de La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
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