Le Conseil des médecins hygiénistes en chef prodigue quelques conseils aux consommateurs pour amoindrir les méfaits du Cannabis sur la santé. Crédit : Istock.

Réduire les risques liés à la consommation des produits de cannabis

Le Conseil des médecins hygiénistes en chef a formulé quelques recommandations pour accompagner les Canadiens qui consomment du cannabis sur la façon d’amoindrir les risques pour leur santé. Cela intervient dans un contexte où de nouveaux produits de cannabis sont désormais autorisés au Canada. 

D’entrée de jeu, le Conseil observe que « comme bien des substances réglementées, à l’instar de l’alcool et du tabac, le cannabis n’est pas inoffensif et comporte des risques ».

Il fait part des récentes données qui font état de risques potentiels à court et à long terme du cannabis sur la santé.

Santé Canada souligne que ces effets peuvent survenir dans les secondes ou les minutes après avoir fumé, vapoté ou « dabbé » du cannabis, et qu’ils peuvent durer jusqu’à 24 h, tout comme les effets du cannabis consommé sous forme d’aliment ou de liquide qui peuvent apparaître de 30 minutes à 2 heures suivant la consommation.

L’organisme fédéral mentionne entre autres effets : la confusion, la fatigue, la somnolence, l’anxiété, les problèmes pulmonaires et autres épisodes psychotiques, avec les risques de dépendance.

C’est pourquoi le Conseil considère que l’abstention constitue le seul vrai moyen pour se mettre à l’abri de méfaits du cannabis.

Néanmoins, au regard des données probantes sur l’impact du cannabis et de ses composés chimiques (cannabinoïdes) utilisés à des fins médicales, le Conseil soutient que la situation devrait continuer à être scrutée de près par la communauté scientifique.

En attendant de nouveaux rapports qui vont émerger des recherches, il invite ceux qui consomment du cannabis à bien s’informer sur les « risques reliés aux méthodes de consommation des extraits de cannabis, du cannabis comestible et du cannabis pour usage topique ».

Ces risques peuvent être variables selon que le cannabis est ingéré ou inhalé.

« La méthode de consommation, la quantité de tétrahydrocannabinol (THC) ou de cannabidiol (CBD) consommée et la rapidité de consommation d’un produit peuvent déterminer si des effets indésirables seront ressentis ou non », indique-t-il dans le communiqué.

Les risques de surconsommation et d’intoxication reliés aux produits à base de cannabis sont à éviter, précise le Conseil des médecins hygiénistes en chef.   Crédit : iStock

Quelques-uns des conseils pour amoindrir les risques pour la santé et éviter la surconsommation

  • Commencer la consommation par de petites quantités et consommer lentement.
  • Préférer les produits à faible dose de THC et une quantité égale ou supérieure de CBD : (2,5 mg de THC ou moins pour les produits à ménager ou à boire).
  • Éviter de fumer ou de vapoter des extraits de cannabis, compte tenu des risques potentiels de maladies pulmonaires. Afin d’éviter de possibles conséquences pour la santé pulmonaire, le Conseil indique qu’il est possible d’utiliser des produits du cannabis qui ne sont pas inhalés, comme les huiles et les teintures prises par voie orale, les produits de cannabis comestibles ainsi que les vaporisateurs et les produits de cannabis pour usage topique. Il met néanmoins en garde contre les effets psychoactifs susceptibles d’entraîner une surconsommation et d’accroître le risque d’intoxication. Dans le but d’éviter l’intoxication accidentelle des enfants et des animaux domestiques, il est conseillé d’étiqueter et d’entreposer les produits de cannabis comestibles dans des endroits sûrs et sécuritaires.

    De l’huile de cannabis à usage topique. Crédit : Istock

  • Pour ceux qui choisissent de vapoter des extraits de cannabis, ils ne doivent se fier qu’aux sources légales et réglementées pour s’approvisionner, éviter de modifier les produits et ne vapoter que des produits prévus à cette fin. Par ailleurs, il est important de limiter la fréquence de consommation, de bien comprendre la composition des produits, leur concentration et de s’abstenir de toute consommation d’autres substances psychoactives parallèlement à la consommation du cannabis.
  • Lorsque les effets indésirables du cannabis sont ressentis, il est important d’obtenir les soins médicaux adéquats et de les porter à l’attention de Santé Canada.

Source : Santé Canada

Sur le même sujet :

Il est techniquement possible d'acheter partout au Canada des aliments dérivés du cannabis. Marianne Dessureault, avocate et porte-parole de l'Association de santé publique du Québec, fait le point sur la réglementation.

Catégories : Santé, Société
Mots-clés : , , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.