Le gouvernement a fait part de son désir d’abolir le cours sur l’éthique et la culture religieuse dans toutes les écoles de la province, dès la rentrée scolaire 2022-2023.
Mettre l’accent sur des notions nouvelles
Pour y parvenir, le gouvernement de la Coalition avenir Québec lance une consultation afin de recueillir l’avis du public sur la façon de remplacer le cours sur l’éthique et la culture religieuse par de nouvelles notions.
Il s’agira par exemple d’introduire de nouvelles matières, dont l’éducation à la sexualité, le système juridique, la démocratie, la culture de façon plus générale et la citoyenneté numérique.
C’est depuis plus d’une décennie que le cours portant sur l’éthique et la culture religieuse est enseigné dans les écoles primaires et secondaires du Québec.
De l’avis de certains, ce cours est controversé à plusieurs égards. Il privilégierait l’approche de la croyance au détriment du respect des valeurs de neutralité et de libre choix pour les parents et les élèves. Il mettrait par ailleurs l’accent sur certaines religions et ferait l’éloge du multiculturalisme.
Comme l’a relevé Jean-François Roberge, le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, l’objectif n’est pas de faire disparaître totalement le cours sur l’éthique et la culture religieuse, mais d’inculquer aux élèves de nouvelles notions et valeurs plus pertinentes, comme le respect, la lutte contre les stéréotypes, etc.
Nous voulons offrir aux élèves un cours moderne axé sur le respect de soi et des autres qui leur permettra de prendre pleinement leur place dans la société québécoise. Je vous invite à participer à la consultation en ligne! #ÉduQc #CAQhttps://t.co/dWz8adis9c
— Jean-F. Roberge (@jfrobergeQc) January 10, 2020
Cette décision intervient près de huit mois après l’adoption de la loi 21 sur la laïcité de l’État.
Cette loi, contestée et dénoncée par quelques groupes, interdit le port de signes religieux dans l’exercice de leurs fonctions à certains employés de l’État en position de coercition et l’étend aux enseignants du secteur public. Elle sépare l’État des religions et met de l’avant la notion d’égalité entre les hommes et les femmes.
Avec Radio-Canada et La Presse
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Lors de son passage devant la commission Bouchard-Taylor le 31 octobre 2007, Louis O'Neill prônait le libre choix en matière d'éducation aux religions et critiquait l'idée d'un cours unique d'éthique et de culture religieuse.
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