Cinq personnes de retour de Chine sont sous surveillance, a affirmé mercredi en point de presse le Dr Horacio Arruda, directeur national de santé publique du Québec.
Toutes ces personnes résident dans la région de Québec et de Montréal et ont visité récemment la
Chine.
« Le monde entier a appris de la crise du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). On a un meilleur processus de détection cette fois-ci. », a affirmé le Dr Horacio Arruda. En 2002 et 2003, ce virus avait fait 774 morts dans le monde, selon l’OMS.
Il a ajouté « que la situation soit déclarée urgence internationale ou pas, et compte tenu du fait qu’on pourrait avoir des voyageurs de Chine, nous agissons exactement comme s’il s’agissait d’une urgence internationale ».
Il a aussi assuré que « si les niveaux de risque venaient à changer au Québec, la population en serait avisée ».
De son côté, la ministre fédérale de la Santé, Patty Hajdu, a indiqué que cinq ou six personnes au Canada, dont au moins une au Québec et une autre à Vancouver, sont en observation afin de déterminer si elles ont contracté le coronavirus. Aucun diagnostic positif n’a encore été posé. D’après Mme Hajdu, le risque pour les Canadiens demeure faible.
Le Dr Horacio Arruda, directeur national de santé publique du Québec – Radio Canada
Aux Québécois qui doivent se rendre en Chine et en l’absence d’avis de Santé Canada concernant ce pays, le Dr Arruda leur demande de se montrer prudents. Il conseiller d’éviter les marchés d’oiseaux et de poissons ainsi que les rassemblements. Il recommande également les mesures d’hygiène, comme le lavage des mains.
Les agences de santé publique au Canada ont déjà fait savoir qu’elles se préparaient à mettre en place des mesures pour lutter contre la maladie virale. Mardi, un premier cas a été rapporté en Amérique du Nord, dans l’État de Washington.
Le risque de contracter le coronavirus demeure toutefois faible pour les Canadiens, a rappelé mercredi la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada.
L’efficacité du masque antipoussière contre le coronavirus n’est pas prouvée. – Getty Images
À Vancouver, où la communauté chinoise représente à elle seule le quart de la population, selon les données de 2016, les magasins sont pris d’assaut pour se procurer des masques antipoussière depuis la confirmation d’un cas de coronavirus dans l’État de Washington, voisin de la Colombie-Britannique. Mais les autorités sanitaires ne recommandent pas forcément leur utilisation.
Danuta Skowronski, du Centre de contrôle des maladies infectieuses de la Colombie-Britannique (BCCDC), ne recommande pas aux gens d’utiliser les masques pour se protéger. Il est peu probable, selon elle, que l’agence donne la directive de les porter.
C’est un coût énorme sans aucun bénéfice prouvé, explique-t-elle.
Avec les informations de Radio Canada et Michelle Ghoussoub
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