Avec un Indice de Perception de la Corruption (IPC) de 77, le Canada demeure le pays le mieux classé des Amériques devant l’Uruguay (21e rang, IPC de 71), les États-Unis (23e rang, IPC de 69) et le Chili (26e rang, IPC de 67) - iStock

Avec un Indice de Perception de la Corruption (IPC) de 77, le Canada demeure le pays le mieux classé des Amériques devant l’Uruguay (21e rang, IPC de 71), les États-Unis (23e rang, IPC de 69) et le Chili (26e rang, IPC de 67) - iStock

Le Canada perd trois places au palmarès des pays les moins corrompus

Le Canada s’est classé 12e au palmarès des pays les moins corrompus de Transparency International en 2019. Il perd ainsi trois places par rapport au classement de 2018.

Il était à la 9e position, selon l’Indice de perception de la corruption (IPC) que l’organisation basée à Berlin établit en consultant des gens d’affaires et des experts.

L’IPC note 180 pays et territoires selon leurs niveaux perçus de corruption dans le secteur public en s’appuyant sur 13 évaluations. Cet indice utilise une échelle de zéro (fortement corrompu) à 100 (très peu corrompu).

Avec un IPC de 77, le Canada demeure le pays le mieux classé des Amériques devant l’Uruguay (21e rang, IPC de 71), les États-Unis (23e rang, IPC de 69) et le Chili (26e rang, IPC de 67).

Malgré son classement, le Canada est épinglé par Transparency International parce qu’il est l’un des pays dont la note globale a chuté le plus fortement au cours des dernières années.  L’IPC du Canada a baissé de 4 points depuis 2018, et de 7 depuis 2012.

Selon l’organisation non gouvernementale qui a pour vocation de lutter contre la corruption dans le monde, « le Canada demeure le pays le moins corrompu des Amériques, mais il n’en devient pas moins une destination de plus en plus populaire pour s’adonner à du blanchiment d’argent ».

Transparency International rappelle que ces opérations qualifiées de « snow washing » permettent de blanchir l’argent « comme de la neige blanche est pure ».

Elle donne l’exemple de l’affaire E-Pirate, impliquant une société-écran qui aurait blanchi des centaines de millions de dollars en provenance de la Chine. Après une enquête et le dépôt d’accusations, le dossier a été abandonné.

La firme d’ingénierie SNC-Lavalin à Montréal Crédit photo : PC/Ryan Remiorz

L’affaire SNC-Lavalin a défrayé la chronique l’année dernière au Canada et s’est retrouvée dans le rapport de Transparency International. On y affirme que le Canada contribue à la corruption à l’étranger.

L’application relâchée des lois contre la corruption est évidente dans le dossier de SNC-Lavalin […] qui aurait présumément payé 48 millions de dollars américains en pots-de-vin à des responsables libyens, ajoute Transparency International.

SNC-Lavalin Construction a en fait admis avoir commis une fraude dans cette affaire le 18 décembre dernier et a écopé d’une amende de 280 millions de dollars.

L’accusation de corruption portée contre elle et deux autres de ses filiales a toutefois été abandonnée.

Quelques jours plus tôt, un ex-cadre de SNC-Lavalin, Sami Bebawi, avait été reconnu coupable d’avoir orchestré un stratagème de fraude et de corruption impliquant le régime de Mouammar Kadhafi. Il a écopé de huit ans et demi de prison.

Avec les informations de Radio Canada et François Messier

En complément:

Le Canada dans la liste des 10 pays les plus intègres du monde

Télécharger l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2019 (Anglais)

Le site de Transprency International Canada (Anglais)

Vidéo explicative de Transprency International (en anglais)

Catégories : Économie, International
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