Le premier ministre du Canada Justin Trudeau lors d’un point de presse conjoint avec le président du Sénégal Macky Sall, au Palais présidentiel de Dakar, au Sénégal, mercredi 12 février 2020. La Presse canadienne/Sean Kilpatrick

Siège non permanent au Conseil de sécurité : le Sénégal appuie le Canada

À Dakar, le premier ministre du Canada est en quête d’appuis en Afrique pour sa candidature à un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies.

Après l’Éthiopie la semaine dernière, Justin Trudeau est au Sénégal, où il a entamé son séjour en visitant l’île Gorée et la Maison des esclaves, deux lieux hautement symboliques qui soulignent un épisode sombre dans l’histoire de l’humanité.

Le premier ministre du Canada a eu un entretien avec le président sénégalais Macky Sall.

Ils ont loué la coopération entre les deux pays et souligné l’importance de poursuivre cette coopération sur des enjeux d’intérêt commun.

Le président du Sénégal s’est engagé à soutenir la candidature du Canada au siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Il a aussi promis de convaincre ses pairs africains d’appuyer cette candidature.

Les deux hommes ont également échangé sur la question de l’homosexualité qui est encore criminalisée dans ce pays.

À ce sujet, le président Sall a indiqué que c’est une pratique qui n’est pas ancrée dans les mœurs au Sénégal, d’où l’importance de respecter la position de son pays.

Pour sa part, Justin Trudeau s’est montré reconnaissant envers le président Sall pour son appui et sa volonté d’inciter les autres leaders africains à soutenir le Canada. Une issue positive sera gagnante pour tous, a-t-il affirmé.

« Avoir un siège non permanent au Conseil de sécurité nous permet d’être une voix pour tous nos amis qui partagent nos perspectives […] Quand on parle de sécurité dans la région de l’Afrique de l’Ouest, tous les partenaires étrangers doivent être impliqués », a dit Justin Trudeau à l’antenne de Radio-Canada.

C’est dans une salle bondée au Palais présidentiel à Dakar que le premier ministre Justin Trudeau et son hôte se sont adressés aux journalistes. Crédit : La Presse canadienne/Sean Kilpatrick

Le premier ministre du Canada contre le phénomène des enfants-soldats

Justin Trudeau a profité de la Journée internationale contre le phénomène des enfants-soldats mercredi pour réitérer l’engagement du pays à combattre ce fléau qui prive de nombreux enfants de « leur enfance et de leur avenir » (Source : communiqué de presse, cabinet du premier ministre)

Le premier ministre Justin Trudeau lors d’un point de presse à Ottawa (archives) Crédit : Sean Patrcik, La Presse canadienne.

« Recrutés de force ou incités à le faire en raison de pressions économiques et sociales, les enfants-soldats sont isolés de leur communauté […] Leurs blessures peuvent être physiques, mentales, émotionnelles, développementales et spirituelles. Un enfant ne devrait jamais être forcé à prendre les armes. Pour reprendre les paroles de Roméo Dallaire, le lieu de naissance d’une personne ne devrait pas dicter son potentiel comme être humain […] Tous les enfants méritent d’être protégés contre les abus et la violence, de vivre et d’apprendre en toute sécurité, c’est une question de droits de la personne », indique Justin Trudeau.

Dans son édition du 12 novembre 2013, Perspective monde, de l’école des politiques appliquées de la Faculté des lettres de l’Université de Sherbrooke, au Canada, rapporte que l’Afrique est dans le peloton de tête lorsqu’il est question d’enrôler des enfants dans la guerre.

Citant les Nations unies, cette revue rapporte qu’en 2013, ce sont 250 000 enfants qui ont été victimes du phénomène dans le monde. Les pays africains, tels que le Burundi, le Soudan, l’Ouganda, l’Angola, la Côte-d’Ivoire, le Tchad, la République démocratique du Congo et la Sierra Leone, sont les plus concernés.

Le premier ministre réaffirme l’engagement du Canada à œuvrer de concert avec la communauté internationale pour mettre un terme à l’utilisation des enfants-soldats.

« La communauté mondiale a la responsabilité d’aider les enfants à atteindre leur plein potentiel. Le Canada travaille avec ses partenaires internationaux afin de mettre en œuvre les principes de Vancouver sur le maintien de la paix et la prévention du recrutement et de l’utilisation d’enfants soldats. Nous aidons à bâtir un monde où la protection des enfants est considérée comme étant essentielle pour la paix et la sécurité », conclut le premier ministre dans son message.

Avec des informations du cabinet du premier ministre, Twitter, Université de Sherbrooke et Radio-Canada.
Catégories : International, Politique
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