La forte baisse des prix du pétrole heurte de plein fouet l’économie de l’Alberta, qui est fortement dépendante de la production de cette ressource. Même si les sables bitumineux y sont abondants, il en coûte beaucoup plus cher pour produire un baril de pétrole en raison des processus utilisés pour en extraire le bitume.
Dans son dernier budget, Jason Kenney avait tablé sur un prix du baril à 58 $ US. La chute de lundi à moins de 40 $ laisse un manque à gagner dans les finances de l’Alberta. Chaque baisse de 1 $ de ce prix retranche 200 millions aux revenus de la province.
Une situation qui inquiète l’opposition néo-démocrate dirigée par l’ex-première ministre de la province Rachel Notley. Elle veut que Kenney présente un nouveau budget qui tienne compte de cette réalité. Mais celui-ci n’a pas l’intention d’accéder à cette demande et se tourne vers Ottawa pour financer des mesures de secours afin de créer des emplois dans la récupération des puits orphelins, des modifications aux cotisations sociales, et la suppression d’un plafond sur les paiements de stabilisation fiscale. Des changements qui pourraient rapporter 2,6 milliards à l’Alberta.
Jason Kenney a l’intention d’en discuter vendredi lorsque les PM provinciaux seront à Ottawa pour une rencontre avec Justin Trudeau. Il a ajouté que les « Albertains ont été bons pour le reste du Canada et qu’il est temps que le reste du Canada rende la pareille ». Il a affirmé que même en cette période de crise économique, sa province a insufflé 20 milliards de dollars dans la Fédération en impôts fédéraux.
Alors que d’autres provinces comme le Québec, l’Ontario et la Saskatchewan perçoivent une taxe provinciale sur les biens et services pour augmenter leurs revenus, le premier ministre albertain a affirmé qu’il n’était pas question d’en instaurer une en Alberta
Avec les informations de La Presse canadienne
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