La Chambre des Communes siégera samedi dans l’heure de midi pour définir sous forme de loi le plan d’action fédéral sur les subventions salariales destinées à soutenir les entreprises en difficultés ou perturbées par la pandémie.
Seul un petit contingent de députés sera présent aux Communes pour ce débat parlementaire qui devrait enfin autoriser le fédéral à verser des subventions aux entreprises admissibles qui souhaitent éviter de nouveaux licenciements ou réintégrer des employés licenciés.
Il n’est pas possible de réunir les 338 députés à Ottawa compte tenu des avertissements actuels en matière de santé publique, mais un plus petit contingent pourra faire le voyage.
Le Sénat devrait siéger pour sa part à partir de 16 heures et débattre à son tour du projet de loi adopté par les députés.
Des négociations depuis quelques jours entre les partis politiques
La législation mettant en œuvre la subvention salariale d’urgence a été rédigée le weekend dernier et communiquée aux partis d’opposition lundi.
Le Parti conservateur estime que, dans son état actuel, le projet de loi pourrait injustement empêcher certaines entreprises de recevoir du soutien financier.
Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré jeudi que son gouvernement est ouvert aux « modifications » de l’opposition.
« Nous sommes impatients de travailler avec eux sur les suggestions ou les amendements qu’ils ont proposés », a déclaré M. Trudeau, ajoutant que ces amendements doivent porter sur la législation relative aux subventions salariales elle-même.
« L’opposition officielle semble avoir le sentiment que c’est le moment (aussi) de définir ou de déterminer comment le Parlement va fonctionner dans les semaines à venir et ils négocient autour des structures ».

Une trentaine de députés sur 331 siégeront. THE CANADIAN PRESS/Justin Tang ORG XMIT: JDT102
Un parlement restreint deviendra t-il « la nouvelle norme »?
Au-delà des négociations sur le projet de loi, le gouvernement et l’opposition ont discuté de la meilleure façon de tenir les séances du Parlement au moment où la pandémie limite les possibilités de déplacement des députés et des sénateurs.
Libéraux, bloquistes et néo-démocrates se sont prononcés en faveur d’un Parlement « virtuel », qui permettra à tous de siéger à distance. Mais les conservateurs insistaient cette semaine pour que les députés soient présents physiquement aux Communes.
Dans une lettre adressée mercredi au Premier ministre, le chef du Parti conservateur, Andrew Sheer, a déclaré qu’il souhaitait que M. Trudeau s’engage à « donner régulièrement l’occasion à moi-même et aux autres chefs de l’opposition de vous interroger, comme nous le faisons normalement pendant la période des questions ».
M. Scheer a déclaré que le Parlement avait un rôle à jouer durant cette pandémie et que le gouvernement devait être tenu responsable par les partis d’opposition.
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RCI avec CBC News et La Presse canadienne
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