Les mesures annoncés cette semaine seront en vigueur jusqu'à nouvel ordre. (Photo : ©iStock/ehrlif)

Réduction des services à divers postes frontaliers canadiens

L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a annoncé qu’une réduction temporaire des heures d’ouverture de certains points d’entrée à « faible trafic » le long de la frontière terrestre entre le Canada et les États-Unis entrerait en vigueur.

Ces mesures font partie de la réponse à la COVID-19, sont temporaires et sont entrées en vigueur le mercredi 15 avril 2020 à minuit (HAE). Elles se poursuivront jusqu’à nouvel ordre, a déclaré l’agence.

Au total, 27 postes sont concernés par ces changements d’horaire : trois en Colombie-Britannique, deux en Alberta, huit en Saskatchewan, six au Manitoba et huit au Québec.

Tous les points de passage de l’Ouest et deux du Québec ouvriront plus tard et fermeront plus tôt, tandis que six autres postes frontaliers du Québec, normalement ouverts 24 heures sur 24, fonctionneront entre 8 h et 20 h.

Rappelons que tout voyage non essentiel entre le Canada et les États-Unis reste interdit.

En outre, le gouvernement du Canada continue à mettre en œuvre des mesures frontalières pour limiter la propagation de la COVID-19.

Les chaînes d’approvisionnement et les échanges commerciaux resteront ouverts, garantissant un accès ininterrompu aux biens et aux services. En tant que tels, ces changements ne devraient pas nuire au trafic commercial. L’ASFC est déterminée à faire en sorte que les peuples autochtones continuent à se déplacer au sein de leurs communautés et entre elles, et qu’ils puissent fournir des biens et des services essentiels et y avoir accès.

La réduction temporaire des heures d’ouverture sera réexaminée en permanence en fonction de l’évolution de la situation en matière de santé publique.

Il convient de rappeler que depuis le 21 mars, une restriction temporaire de 30 jours s’applique à tous les voyages non essentiels à la frontière entre le Canada et les États-Unis, y compris, mais sans s’y limiter, les voyages touristiques et de loisirs.

Les voyageurs autorisés à entrer au Canada sont tenus de se conformer à l’isolement volontaire de 14 jours imposé par l’Agence de santé publique du Canada. Cette mesure est obligatoire pour toutes les personnes entrant dans le pays, même si elles ne présentent aucun symptôme, car elles peuvent développer des symptômes et infecter d’autres personnes après l’apparition des symptômes.

Les voyageurs qui présentent des symptômes recevront un masque et seront orientés vers un professionnel de la santé.

Les voyageurs devront également fournir leurs coordonnées et leur lieu d’isolement pour aider l’Agence de santé publique à surveiller et à faire respecter l’obligation d’isolement pendant 14 jours.

La frontière canado-américaine ne sera pas ouverte de sitôt

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau (Image d’archives de La Presse canadienne/Graham Hughes)

Jeudi, en conférence de presse, le premier ministre Justin Trudeau a affirmé que les restrictions de transit à la frontière entre le Canada et les États-Unis resteront en place « pendant un certain temps », parce que les deux pays luttent contre l’épidémie de coronavirus.

Washington et Ottawa ont convenu le mois dernier de prendre des mesures draconiennes pour contrôler les voyages non essentiels tout en permettant les échanges commerciaux à travers leur grande frontière commune.

Il est clair qu’à mesure que nous avancerons, une attention particulière sera accordée à cette relation. Mais en même temps, nous savons qu’il reste encore beaucoup de temps avant que nous puissions parler d’un assouplissement de ces restrictions.Justin Trudeau

Le président américain Donald Trump a déclaré aux journalistes mercredi que les deux nations étaient « bien » et a ajouté que les États-Unis et le Canada « seront l’une des premières frontières à être libérées ».

Le Canada a également fermé la frontière aux réfugiés arrivant des États-Unis

Depuis 2017, près de 50 000 personnes sont entrées au Canada par le chemin Roxham en franchissant la frontière au point de passage non autorisé. (Photo : REUTERS/Christinne Muschi)

Le 20 mars dernier, M. Trudeau a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il empêcherait les demandeurs d’asile d’entrer au Canada par la route Roxham, au Québec, et par tout autre poste frontalier avec les États-Unis.

Cette décision est intervenue juste un jour après que le gouvernement ait annoncé que tous les postes-frontières seraient mis en quarantaine pendant 14 jours à l’arrivée, et que le gouvernement fédéral cherchait un espace pour accueillir les nouveaux arrivants.

Il l’a qualifié de « mesure exceptionnelle » pour protéger les Canadiens.

La mesure annoncée par le premier ministre Trudeau avait alors été vivement critiquée par Janet Dench, directrice générale du Conseil canadien pour les réfugiés.

RCI avec des informations de l'Agence des services frontaliers du Canada, Reuters et la Presse canadienne. 

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