Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a expliqué jeudi aux députés du Comité permanent des finances de la Chambre des communes que les différentes mesures fiscales adoptées par les élus aideront à maintenir les liens employeur-employé pour favoriser une reprise économique.
Selon M. Poloz, certaines parties de l’économie canadienne devraient commencer à redémarrer à la fin mai. Mais il prévient qu’il pourrait s’écouler peut-être un an, dans le meilleur des cas, avant que l’économie retrouve son rythme d’avant la pandémie.
« Nous allons obtenir une trajectoire en forme de V. On va beaucoup descendre avant de remonter la pente, mais pas complètement, a expliqué de façon imagée M. Poloz. Peut-être une autre année sera nécessaire pour que l’économie retrouve le même chemin où elle était avant que tout cela commence. »
Le redémarrage sera lent et inégal, selon lui. De nombreuses personnes travailleront peut-être encore à domicile et les entreprises et les services s’ouvriront par étapes.
Une économie qui était bien assise en selle au début de la pandémie
M. Poloz a déclaré qu’une partie de son optimisme est due au fait que l’économie du Canada était en bonne santé au moment initial de la crise, avec notamment un faible ratio dette/PIB par rapport à d’autres pays.
« Nous avons commencé tout cet épisode avec une économie fonctionnant avec un plein emploi, avec une capacité et une inflation conformes aux objectifs, ce qui n’est pas le cas de nombreux autres pays », a-t-il déclaré.
« C’est comme si une personne en bonne santé et en bonne forme avait plus de chances de se débarrasser du virus, de même qu’une économie en bonne santé et en bonne forme a plus de résilience à mesure que nous avançons. »
Avantages Canada, le problème c’est les autres
L’économie du Canada était bien préparée au choc du coronavirus et elle se redressera probablement plus rapidement que celles de pays comparables, selon le gouverneur de la Banque du Canada. Mais le redressement véritablement fort ne pourra s’effectuer à ses yeux qu’une fois que la crise économique mondiale se sera résorbée.
Les économies régionales au Canada basées sur l’extraction des ressources naturelles par exemple pourraient avoir plus de difficultés à retrouver leurs rythmes et elles devront attendre que le reste des économies mondiales reprennent suffisamment de vigueur et se mettent à acheter des produits de base canadiens.
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RCI avec CBC News et La Presse canadienne
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