Le 18 mars dernier, le Dr Horacio Arruda ne recommandait pas aux Québécois l’utilisation d’un masque pour se protéger du coronavirus qui cause la COVID-19. Le directeur national de la santé publique était d’avis à l’époque que ceux-ci devaient être réservés au personnel de la santé et aux patients infectés.
Or, sa position aurait maintenant changé devant l’ampleur de la transmission communautaire au Québec. La province trône au premier rang au Canada quant au nombre d’infections et de décès liés à cette maladie pour laquelle aucun vaccin n’existe. En point de presse lundi, le Dr Arruda a affirmé ne jamais avoir été contre le masque dans la population, mais a avoué que des équipes y réfléchissent. Des études démontrent que le masque pourrait réduire la propagation du SRAS-CoV-2.
Le directeur de santé publique a assuré que le gouvernement de François Legault présentera une position cette semaine afin que les citoyens y voient plus clair. Il a mis en garde les utilisateurs contre le faux sentiment de sécurité que ces masques peuvent procurer:
Si les gens commencent à se rapprocher à un pied, mais avec des masques, ça deviendrait dangereux. Il appuie la mesure si les personnes l’utilisent pour protéger les autres, mais continuent d’adhérer aux autres recommandations comme se laver les mains et observer une distanciation physique de deux mètres. Il a même évoqué la possibilité de publier des vidéos pour bien expliquer comment porter et utiliser un masque. – Dr Horacio Arruda
Le premier ministre Legault a ajouté que les masques doivent d’abord servir en priorité au personnel médical tant qu’on ne pourra pas en fabriquer pour toute la population.
Québec accorde un prêt à l’entreprise Medicom
Lundi, le gouvernement du Québec annonçait que Medicom recevrait un prêt de 4 millions de dollars pour accélérer la construction d’une usine de masques N95, utilisés par les professionnels de la santé durant la pandémie.
L’usine sera située à Montréal et devrait produire plusieurs dizaines de millions de masques N95 ainsi que de masques chirurgicaux de niveau 3, a indiqué le gouvernement. On doit d’abord y fabriquer des masques chirurgicaux en juillet, alors que la production des masques N95 devrait débuter au mois d’août.
Avec la collaboration de Camille Gaior et des informations de La Presse canadienne
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