La travailleuse humanitaire canadienne Valérie Beauchemin (sur cette photo prise avant la pandémie) explique que les personnes handicapées, clientèle typique d'Humanité & Inclusion, sont parmi les plus vulnérables en temps de pandémie. Il ont un accès limité aux services de santé. De plus, leurs sources de revenus sont fortement compromises puisque leurs déplacement sont contrôlés. (Photo : Humanité & Inclusion)

La pandémie a changé le travail humanitaire canadien à l’étranger

Valérie Beauchemin est représentante pour la Bolivie et le Pérou de l’organisme canadien Humanité & Inclusion (HI). Depuis le début de la pandémie, elle reste chez elle à La Paz presque 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Les mesures de confinement dans ce pays sont très strictes, et pour cause. La situation socio-économique de la Bolivie fait en sorte qu’elle est l’un des pays les plus vulnérables à la COVID-19 et le pays ne peut pas se permettre le débordement de son système de santé.  

RCI a communiqué avec cette travailleuse humanitaire pour connaître de quelle manière la propagation de la COVID-19 a changé le travail quotidien de HI.

Valérie Beauchemin nous a expliqué qu’en Bolivie, comme dans tous les pays où son organisation oeuvre, les ressources habituelles ont été redirigées pour répondre à la crise et aux priorités liées à la pandémie.

Cependant, nous dit-elle, les personnes handicapées, clientèle typique d’Humanité & Inclusion, ont un accès limité aux services de santé. De plus, leurs sources de revenus sont fortement compromises puisque leurs déplacement sont contrôlés.


Regardez l’entrevue : 


Le développement de la pandémie dans les pays fragiles pose un risque important pour les personnes vulnérables, notamment les personnes handicapées, les réfugiés, les communautés aux ressources financières réduites ou celles en situation de guerre, croient des organismes canadiens et internationaux travaillant dans le monde.

Les plus de 70 millions de personnes déplacées de force (réfugiés, demandeurs d’asile, personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et autres migrants forcés) sont parmi les plus vulnérables au coronavirus, estime Refugees International, une organisation qui se consacre au soutien des personnes déplacées et des réfugiés.

Leur déplacement les laisse désavantagés à bien des égards, car les effets de l’épidémie sont aggravés par les conditions dans lesquelles ils vivent. Un certain nombre de facteurs les rendent extrêmement vulnérables à la propagation du virus.Refugees International

Séance de distribution d’aliments par des travailleurs d’Humanité & Inclusion en Bolivie.

Pour sa part, Humanité & Inclusion a publié un communiqué à la mi-avril pour faire part de sa « profonde inquiétude » quant au sort des populations vulnérables à la pandémie.

Les personnes handicapées, les personnes atteintes de maladies chroniques, les réfugiés, les personnes âgées, etc. sont particulièrement exposés.

Sans mesures appropriées, la pandémie de coronavirus risque de décimer les populations vulnérables dans les pays les plus pauvres, en conflit ou frappés par des catastrophes.Communiqué d'Humanité & Inclusion

Les familles déplacées, dit l’organisme de bienfaisance, sont souvent abritées dans des camps surpeuplés, dans des pays au système de santé publique défaillant.

Beaucoup de pays déjà frappés par une crise ne pourront pas faire face à la pandémie, avec des conséquences catastrophiques, en particulier pour les plus vulnérables.Communiqué d'Humanité & Inclusion

En résumé, les organismes de coopération internationale sont convaincus que les personnes vulnérables, en temps de pandémie, auront le plus de mal à avoir accès aux soins de santé et à toutes les formes d’aide humanitaire.

Pour en savoir plus :

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