Une militaire canadienne est morte et cinq autres militaires sont portés disparus après l’écrasement d’un hélicoptère servant dans une force navale de l’OTAN dans les eaux internationales entre la Grèce et l’Italie, a confirmé jeudi le premier ministre Justin Trudeau.
Quatre membres de l’Aviation royale du Canada et deux membres de la Marine royale du Canada se trouvaient à bord.
La victime retrouvée est une jeune officière de marine de la Nouvelle-Écosse, la sous-lieutenante Abbigail Cowbrough.
La zone des débris de l’écrasement est vaste et la position exacte de l’épave n’est pas encore connue. Les enregistreurs de voix et de données de vol du cockpit se sont détachés de l’hélicoptère et ont été récupérés avec l’aide d’une balise.

Abbigail Cowbrough, sur cette photo de son profil Facebook, a été identifiée comme l’une des victimes de l’écrasement d’un hélicoptère militaire canadien en mer Méditerranée mercredi. (Facebook)
Beaucoup d’incertitudes initiales
Une source du gouvernement grec a été la première à déclarer à CBC News qu’un corps avait été retrouvé. Par ailleurs, les médias locaux rapportaient également que l’épave avait été repérée. Jeudi matin, personne au sein du gouvernement canadien n’avait voulu confirmer ces informations.
On ignorait donc exactement combien de militaires prenaient place à bord de l’hélicoptère porté disparu, mais ils transportent généralement un équipage de quatre personnes. Des sièges peuvent également accueillir plusieurs passagers.
Le premier ministre canadien a confirmé sur Twitter que cet hélicoptère participait à l‘opération REASSURANCE avec des alliés de l‘OTAN. Le premier ministre de la Grèce, Kyriakos Mitsotakis, a exprimé ses condoléances jeudi au parlement grec. Il a ajouté qu’il allait communiquer avec le premier ministre Trudeau pour les lui transmettre personnellement.
En mission à l’étranger malgré la pandémie
Dans son communiqué annonçant la disparition, l’armée canadienne révélait que l’hélicoptère avait décollé du NCSM Fredericton.
Le NCSM Fredericton, avec l’hélicoptère Cyclone CH-148 à son bord, avait quitté Halifax en janvier pour un déploiement de six mois en Europe.
Alors que la Marine canadienne a rappelé au pays plusieurs de ses navires en raison de la COVID-19, le Fredericton, lui, poursuivait sa mission.
Ce nouvel appareil est venu remplacer de vieux appareils de type Sea King qui ont été progressivement retirés de la circulation.
Les hélicoptères Cyclone des Forces armées canadiennes servent donc principalement à repérer des sous-marins ainsi qu’à effectuer, triste ironie des opérations de recherche et de sauvetage.
L’armée canadienne n’a commencé à utiliser en mission ses hélicoptères qu’à la fin de 2018, après plus d’une décennie de problèmes de développement, de retards et de dépassements de coûts.

Photo prise il y a un an et demi alors que les nouveaux hélicoptères cyclones étaient déployés au sein de l’Armée canadienne. (Robert Short, CBC Halifax)
À l’origine, l’armée avait commandé en 2008 28 Cyclones du fabricant Sikorsky. Mais le premier hélicoptère n’a été livré qu’en juin 2015 et, même alors, il manquait de l’équipement et des logiciels essentiels, et l’appareil ne convenait qu’à l’entraînement. Seuls 18 appareils ont été livrés à ce jour.
En 2012, Peter MacKay, qui était alors ministre de la Défense, avait décrit l’entente sur le Cyclone comme le « pire contrat d’approvisionnement de l’histoire du Canada ». Peter MacKay est aujourd’hui candidat à la chefferie du Parti conservateur du Canada.
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RCI avec CBC News et La Presse canadienne
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