Des organismes canadiens s’inquiètent du sort des enfants vulnérables dans le contexte de la pandémie et de ses conséquences.
D’une part, plus de 250 organismes et particuliers ont transmis une lettre au premier ministre Justin Trudeau et au Comité du Cabinet chargé de la réponse fédérale à la COVID-19 leur demandant de faire en sorte que les enfants en situation de pauvreté issus de communautés marginalisées soient au cœur de leur plan d’intervention et de reprise.
Rédigée par le comité de direction de Campagne 2000 et appuyée par des partenaires dans tout le pays, la lettre présente une série d’idées qui pourrait « à court et à long terme » représenter des solutions pour les jeunes vulnérables du pays.
Ces « solutions » et des investissements sont présentés par cette coalition pour faire en sorte que les familles à faible revenu et leurs enfants aient le soutien dont ils ont besoin pour survivre à cette pandémie et bien se porter durant la reprise.
Selon la missive envoyée par Campagne 2000, le montant mensuel de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) est supérieur au salaire que gagnent normalement les parents de nombreux enfants pauvres. La PCU est également plus généreuse que les prestations d’aide sociale que reçoivent beaucoup de familles pauvres qui ont des enfants d’âge préscolaire ou dont les parents ont des incapacités ou ne peuvent pas se trouver d’emploi.
Rappelons que, le 3 mai dernier, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé que les familles admissibles à l’ACE recevront un montant supplémentaire de 300 $ par enfant en mai.
Les familles admissibles recevront automatiquement cette augmentation à la même date que leur paiement de l’ACE en mai. Celles qui reçoivent déjà l’allocation n’ont pas besoin de présenter une nouvelle demande pour avoir accès à cette augmentation unique.
Il s’agit de l’une des mesures mises en place par le gouvernement du Canada pour aider les familles à affronter la crise. En plus de l’augmentation de l’Allocation canadienne pour enfants, le gouvernement a aussi effectué un versement complémentaire spécial grâce au crédit pour la TPS pour les personnes et les familles à revenu faible ou modeste.
La santé mentale et le retour à l’école
Par ailleurs, au Québec, un collectif d’experts en éducation et en santé mentale a été créé afin de développer une boîte à outils destinée au personnel scolaire et aux parents pour mieux accompagner les jeunes dans leurs besoins émotionnels et relationnels en contexte de pandémie dans les écoles et les services de garde en milieu scolaire.
Sous la coordination de la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais et en collaboration avec le Comité québécois pour les jeunes en difficulté de comportement (CQJDC), le groupe misera sur l’importance des relations saines dans un contexte d’isolement et de distanciation sociale.
Le collectif vise à développer des stratégies d’intervention selon les mesures mises en place par la santé publique. Des stratégies concernant la régulation émotionnelle, l’anxiété, le stress et l’angoisse occuperont une place prépondérante pour favoriser la résilience des jeunes. Avant l’annonce du retour à l’école du gouvernement du Québec, un sondage CROP-Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais révélait que 67 % des parents et 46 % de leurs enfants ont dit souffrir d’anxiété quant au retour en classe.
Les objectifs poursuivis par le groupe reposent sur une volonté d’intervenir auprès des élèves du préscolaire, du primaire et du secondaire afin de déterminer les jeunes en situation de vulnérabilité, par la communication non verbale entre autres.
Ce collectif veut aussi réaliser une étude sur l’impact de la boîte à outils à court, moyen et long terme en lien avec les directives prônées par la santé publique dans les milieux scolaires.
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RCI avec Campagne 2000, Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais, le Comité québécois pour les jeunes en difficulté de comportement, le Gouvernement du Canada.
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