Le point de presse quotidien sur l’évolution de la pandémie du premier ministre du Québec laisse entrevoir quelque frustration, bien que cette province soit parmi les endroits du monde où il y a eu le plus grand nombre de tests, soit 43 000 par million d’habitants, contre 21 000 en France et 33 000 en Allemagne.
Le premier ministre François Legault a indiqué mercredi qu’après avoir atteint la barre de 10 000 tests vendredi, sa province peine toujours à atteindre les 14 000 souhaités. Elle est même redescendue à 9000 tests depuis quelques jours, pourtant ils sont effectivement disponibles à grande échelle.
M. Legault a souligné l’importance de mieux expliquer les enjeux à la population et de lui faire comprendre l’importance du dépistage.
Les tests massifs figurent parmi les conditions de l’OMS pour la réouverture des activités, a-t-il rappelé, alors que 706 nouveaux cas sont rapportés dans la province, portant le total à 39 931 cas confirmés.
Montréal reste la région la plus touchée avec plusieurs points chauds qui préoccupent les autorités. François Legault a exhorté mercredi les Québécois à porter un masque quand ils se déplacent hors de la maison, bien que ce ne soit pas obligatoire pour le moment.
Sur l’île de Montréal, où près de 500 000 personnes fréquentent le métro tous les jours, M. Legault a soutenu que pour que le masque soit obligatoire, il faut penser à le financer afin de mettre à la disposition de la population des produits de qualité.
Plus tôt en journée, l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, a indiqué que le choix de porter un masque est étroitement lié à ce qui se passe dans chaque communauté. Selon elle, les masques seraient bénéfiques en zones de transmission communautaire et en zone où il est difficile de respecter la distanciation physique, comme dans les transports en commun et autres magasins de grande distribution.
Mme Tam a indiqué que pour les rendre obligatoires, il faut tenir compte de la situation des plus défavorisés qui ne peuvent pas les acquérir faute de moyens.
Avec La Presse canadienne et des informations du gouvernement du Québec
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