En raison de la gravité de la situation de la pandémie de la COVID-19 dans la région de Montréal, les autorités provinciales ont annoncé le report de la réouverture des écoles jusqu’au 1er septembre, ainsi que la fermeture des garderies de la grande région jusqu’au 1er juin.
Le ministre de l’Éducation du Québec Jean François Roberge a indiqué que ce prolongement sera suivi par l’instauration et la poursuite des enseignements à distance durant les cinq dernières semaines qui restent toujours à pourvoir, pour atteindre l’objectif d’une année scolaire complète.
Il y a eu plusieurs réactions à ces annonces, dont celle du Regroupement des organismes communautaires de lutte contre le décrochage (ROCLD). Sa présidente Mélanie Marsolais demande au gouvernement de mettre en place un plan d’urgence pour accompagner la jeunesse en détresse et les familles concernées.
Elle met en garde contre l’accroissement du risque de décrochage scolaire et de l’augmentation du taux à la prochaine rentrée scolaire.
Le ROCLD veut avoir son mot à dire sur l’encadrement des jeunes durant cette période de fermeture prolongée des établissements scolaires, au regard des nombreux risques encourus par les enfants les plus vulnérables et leurs familles.
Sa présidente souhaite bénéficier d’un appui du gouvernement provincial pour renforcer les capacités de l’organismes et de ses membres afin qu’ils soient plus aptes à répondre aux différents besoins.
La réussite éducative des enfants est étroitement liée à la façon dont ils seront accompagnés durant cette période cruciale où ils ont plus que jamais besoin d’assistance, a-t-elle indiqué.
Les enseignements à distance lancés dans certains cas quelques jours après le début du confinement ne sont pas toujours accessibles à un certain nombre d’enfants au Québec en raison de leur situation de précarité.
Ils n’ont pas toujours accès aux outils informatiques de qualité pour réaliser les apprentissages, et dans bien des cas, les outils technologiques font cruellement défaut à certaines familles.
Cette situation pose un défi important, surtout pour les enfants en difficulté d’apprentissage qui devrait en principe avoir un accès privilégié aux formations et à un accompagnement ciblé.
La période de confinement voulue plus longue n’est pas toujours de nature à permettre à certaines familles d’éviter les accrochages et les problèmes de santé émotionnelle. Dans une telle situation, il convient d’assurer un meilleur suivi et d’adapter les outils qui permettront une meilleure protection des enfants susceptibles de vivre une détresse psychologique.
Le ROCLD tient à rappeler que le gouvernement doit intervenir rapidement pour notre jeunesse qui est actuellement en grande détresse. Dans le contexte actuel, ce sont tous les enfants et les jeunes qui sont en difficulté! Les mesures prises jusqu’à présent restent insuffisantes, s’évaluent en silos, constate Mme Marsolais.
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