Le gouvernement du Québec s’engage à prêter à l’emblématique entreprise d’origine québécoise jusqu’à 200 millions de dollars américains pour la soutenir parce que ses activités sont paralysées par la pandémie.
La province devient ainsi créancier de l’entreprise en vertu d’une entente de principe entre son agence Investissement Québec et les trois principaux actionnaires du Cirque, soit la Caisse de dépôt et placement du Québec, TPG Capital du Texas et la firme chinoise Fosun.
Le Québec émet quelques conditions : le siège social de l’entreprise qui se trouve en ce moment à Montréal doit absolument rester au Québec et ses cadres supérieurs devront tous y résider.
Cette annonce survient environ 48 heures après que le fondateur du Cirque, Guy Laliberté, eut déclaré vouloir racheter la multinationale créée il y a 36 ans et qu’il avait vendue en 2015 pour 1,5 milliard de dollars américains.
Il avait dit dimanche soir à l’émission Tout le monde en parle sur ICI Télé qu’il souhaitait constituer une équipe de propriétaires et racheter l’entreprise.
Guy Laliberté dimanche : « Aujourd’hui, j’ai pris la décision de me lancer dans le processus d’achat ». (La Presse canadienne/Ryan Remiorz)
Une descente aux enfers en quelques semaines
Le Cirque du Soleil s’est avéré être un géant aux pieds d’argile. En quelques semaines,il a été contraint de fermer 44 spectacles dans des dizaines de villes, de Las Vegas à Hangzhou, a temporairement licencié près de 5000 employés, 95 % de sa main-d’œuvre, et a cessé de payer des dizaines de créateurs de spectacles.
Avant l’épidémie de coronavirus, ses sept spectacles rien qu’à Las Vegas attiraient quelque 10 000 personnes chaque soir.
L’année dernière, le Cirque a réalisé des recettes de plus d’un milliard de dollars, mais il a maintenant une dette de près d’un milliard de dollars.
Il y a quelques jours, une soixantaine de contractuels du Cirque du Soleil ont dénoncé le fait qu’ils n’avaient pas été payés pour les services fournis avant la pandémie de COVID-19.
Né en 1984, le Cirque avec son mélange sans animaux d’acrobaties impressionnantes, de danse, de costumes somptueux, de musique en direct, de haute technologie de mise en scène et de fantaisie narrative a créé une nouvelle vision de ce que pourrait être un cirque.. Une présentation média du spectacle Kunza du Cirque du Soleil en juillet 2017 à Singapour. Photo : La Presse canadienne et AP/ Wong Maye-E
Le Cirque du Soleil reprend vie en Chine
Le Cirque a annoncé sur Twitter lundi qu’une de ses troupes reviendra sur scène pour sa première série de spectacles post-COVID-19, qui débutera le 3 juin à Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang en Chine orientale.
« Nous revenons! En tant que référence de l’industrie mondiale du spectacle vivant, le Cirque du Soleil a amélioré le contenu de son spectacle et présentera un spectacle encore plus étonnant au public dans les 80 minutes », a déclaré la compagnie en chinois sur le site Weibo.
L’annonce précise que le théâtre de Hangzhou mettra en place une série de mesures de prévention des épidémies pour garantir la sécurité des spectateurs.
NOUVEAU : Enquête canadienne : des ingrédients du cannabis repousseraient le coronavirus
La théorie de deux scientifiques de l’Université de Lethbridge est que certains extraits de cannabis arrivent à s’interposer entre le coronavirus et les cellules humaines en enlevant le
nombre de serrures que le coronavirus peut crocheter pour pénétrer dans ces cellules. (Daily Mirror)
RCI avec CBC News, La Presse canadienne et The New York Times
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