Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré lundi que le racisme envers les Noirs existe aussi au pays. Des propos qui surviennent après les récentes manifestations qui ont eu lieu aux États-Unis, mais aussi au Canada après la mort de George Floyd, un Américain noir tué lundi dernier à Minneapolis pendant son arrestation violente par un policier blanc.
Dès les premières secondes de son point de presse quotidien devant sa résidence de Rideau Cottage, Justin Trudeau a d’ailleurs offert son soutien aux manifestants pacifiques venus dénoncer la brutalité policière et le profilage racial.
« En fin de semaine, on a vu des milliers de personnes partout au pays manifester pacifiquement pour se dresser contre le racisme, a déclaré le premier ministre. En faisant front commun et en dénonçant ceux qui essaient comme toujours de perturber ces manifestations, les Canadiens envoient le message qu’ils ne toléreront pas l’injustice. »
« Aucun parent ne devrait avoir à expliquer à nouveau à leurs enfants qu’eux ou leurs amis pourraient subir le racisme », dit le premier ministre Justin Trudeau. pic.twitter.com/Sde7kFleHJ
— Radio-Canada Info (@RadioCanadaInfo) June 1, 2020
Justin Trudeau a dit également entendre les inquiétudes, la colère et la peine des manifestants. « Le statu quo où les jeunes font face à la violence à cause de la couleur de leur peau est inacceptable », a-t-il ajouté.
À ce titre, le premier ministre a soutenu que le Canada n’était pas épargné par le racisme. « Le racisme envers les Noirs, la discrimination systémique, l’injustice, ça existe aussi chez nous. »
Plusieurs rapports de partout au pays dénoncent régulièrement le racisme. En utilisant les données du recensement de Statistique Canada, des chercheurs du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) ont mis à jour en 2019 l’inégalité économique créée, selon eux, par le racisme systémique.
Une autre étude menée par des experts indépendants a dévoilé que les Noirs, les Autochtones et les jeunes Arabes sont particulièrement victimes de « biais systémiques liés à l’appartenance raciale » par les agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
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