L’organisme québécois Jurypop offre dès mercredi un service de soutien juridique gratuit et confidentiel aux victimes de violences sexuelles et de harcèlement au travail.
La clinique juridique offre les conseils et le soutien de 90 avocats partenaires. Ils s’adressent à toutes les victimes, qu’importe l’âge, les capacités financières ou le statut migratoire.
Dans un communiqué de presse, Juripop explique que ces services permettront à la personne de « comprendre l’ensemble de ses recours, de les évaluer, de les comparer et ultimement d’entamer, si désiré, les démarches judiciaires qui répondent à ses besoins ».
Ainsi, l’organisme regroupe dans un seul et même endroit des conseils en droit civil, en droit du travail, en droit familial, en droits de la personne, en droit de l’immigration et en droit criminel.
À compter d’aujourd’hui, le mercredi 3 juin, @juripop lance officiellement un service juridique GRATUIT pour toutes les personnes vivant des violences à caractère sexuel et du harcèlement au travail.https://t.co/MBVixsKJ5m
— Barreau du Québec (@BarreauduQuebec) June 3, 2020
En entrevue à la chaîne RDI, la directrice générale de Juripop, Sophie Gagnon, a expliqué la nécessité de venir en aide aux victimes puisque, selon elle, les violences sexuelles sont en constante augmentation.
« Dans les dernières années, les agressions à caractère sexuelles sont les seuls crimes violents au Canada qui ne diminuent pas », a-t-elle dit.
Toute personne ayant vécu ou ayant été témoin de harcèlement sexuel ou psychologique au travail ou de violence à caractère sexuel peut demander l’aide de l’organisme qui répond aux besoins juridiques dans une douzaine de langues.
Un soutien d’autant plus important en temps de pandémie, rappelle la directrice qui a précisé que le harcèlement au travail pouvait se déployer dans un tel contexte.
« Ce que l’on vit depuis les dernières semaines, c’est que la santé des Québécois s’effrite, au même titre que la santé financière. Les entreprises sont dans une posture précaire », a indiqué Mme Gagnon.
« Avec le déconfinement, la situation va devenir un terreau fertile pour le harcèlement parce que les gens sont épuisés, les budgets sont restreints et les échéanciers sont serrés », a-t-elle poursuivi.
Avec Radio-Canada et RDI
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