Près de 290 000 emplois ont été ajoutés au marché du travail canadien au mois de mai, au moment où certaines provinces ont assoupli les restrictions imposées par la COVID-19 sur les entreprises, a indiqué Statistique Canada. En même temps, le taux de chômage au pays a atteint un niveau record de 13,7 %, le plus élevé depuis 1976.
Les résultats de l’Enquête sur la population active du mois de mai reflètent les conditions du marché du travail durant la semaine allant du 10 au 16 mai. Cette tendance pourrait s’améliorer davantage en juin, selon l’agence fédérale.
À ce moment-là, certaines provinces avaient commencé à réévaluer les restrictions de santé publique et à les assouplir graduellement, notamment en autorisant la réouverture de certains commerces non essentiels.
Parmi ces provinces figurent la Colombie-Britannique, la Saskatchewan, le Manitoba, le Québec et les provinces de l’Atlantique, à l’exception de la Nouvelle-Écosse.
En revanche, les restrictions liées à la COVID-19 étaient encore largement en vigueur en Alberta, en Ontario et en Nouvelle-Écosse à la mi-mai.
Les analystes d’un sondage commandé par l’agence Reuters avaient prédit une perte de 500 000 emplois et un taux de chômage de 15 % au Canada.
Le taux de chômage atteint un sommet sans précédent
Le taux de chômage s’est établi à 13,7 % en mai, soit le plus élevé depuis 1976, année où des données comparables ont commencé à être publiées.
Selon Statistique Canada, la hausse du chômage a plutôt été stimulée par une augmentation du nombre de personnes à la recherche d’un emploi, en particulier des personnes réintégrant la population active et qui avaient travaillé au cours de l’année écoulée.
En février, avant la crise économique causée par la COVID-19, le taux de chômage était de 5,6 %. Il a ensuite augmenté à 7,8 % en mars et à 13 % en avril.
De février à avril, le nombre total de Canadiens au chômage a plus que doublé. Cette forte hausse en temps de pandémie est principalement attribuable aux mises à pied temporaires. La grande majorité des personnes nouvellement au chômage s’attendent à retourner à leur emploi précédent au cours des six prochains mois et ne cherchent pas nécessairement un nouvel emploi de manière active.
Parallèlement, le nombre de personnes voulant travailler, mais ne répondant pas à la définition de chômeur parce qu’elles ne cherchaient pas du travail activement, a fortement augmenté, vraisemblablement en raison des restrictions et des conditions économiques associées à la COVID-19.
En mai, le nombre de chômeurs a augmenté moins rapidement qu’au cours des deux mois précédents et le nombre de personnes mises à pied temporairement a peu varié.
En mai, la hausse du nombre de personnes à la recherche d’un emploi a été observée parmi les personnes du principal groupe d’âge actif (de 25 à 54 ans) et les jeunes (de 15 à 24 ans), y compris les étudiants entrant sur le marché des emplois d’été (données non désaisonnalisées).
Cela reflète vraisemblablement une combinaison de facteurs, y compris les jeunes qui commencent à chercher un emploi alors que les restrictions liées à la COVID-19 évoluent, et les exigences relatives aux mesures de soutien économique temporaire pour les étudiants, qui nécessitent que les demandeurs soient activement à la recherche d’un emploi.
Pour en savoir plus :
- Lutte des étudiants pour trouver un emploi d’été dans une économie ébranlée
- COVID-19 : l’Alberta projette un taux de chômage de 25 % (avril 2020)
- COVID-19 : plus d’un million de Canadiens sans emploi et ce n’est pas fini (mars 2020)
RCI avec Statistique Canada, Reuters.
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