Quelle technique de lavage et de séchage des mains alors que les restaurants rouvrent?
Le lavage des mains s’est avéré comme l’une des mesures efficaces pour faire barrière à la transmission de la COVID-19. Bien qu’il n’y ait pas d’études concrètes sur la contamination par la propulsion du virus dans l’air à la suite de l’utilisation d’un essuie-main à propulsion électrique, des chercheurs conseillent de s’essuyer les mains avec du papier.
Le Journal de Montréal rapporte que ce sont deux chercheurs de l’Université de Westminster, en Grande-Bretagne, Patrick Kimmitt et Keith Redway, dont les travaux ont fait l’objet d’une présentation au Congrès de la Société européenne de microbiologie clinique et des maladies infectieuses, qui ont souligné qu’il y avait moins de particules virales dans l’air à l’utilisation de la méthode traditionnelle de séchage des mains.
Nous nous sommes entretenus avec Frédéric Perreault, directeur des services de laboratoire pour Cascades, une entreprise d’emballage, d’hygiène et de récupération, dont le siège est à Montréal. M. Perreault donne son point de vue sur les conclusions de cette étude.
Il affirme que les principales conclusions sont « statistiquement significatives ».
– quantifier les particules virales à différentes hauteurs (de 0,15 à 1,65 mètre);
– quantifier les particules virales à différentes distances allant jusqu’à trois mètres;
– mesurer les aérosols ou les particules virales dans l’air autour de chacune des méthodes de séchage 15 minutes après leur utilisation.
En chiffres, voici les principales observations après l’usage des trois types de sèche-mains utilisés :
– sèche-mains à air propulsé : 3005 particules virales
– sèche mains à air chaud : 104 particules virales
– sèche-mains en papier : 15 particules virales
M. Perreault souligne que le retour au papier ne devrait se faire dans les circonstances actuelles que si l’on dispose d’une distributrice sans contact, qu’elle soit mécanique ou électrique.
Au sujet de l’étude : basée sur une méthode quantitative, cette étude a été effectuée dans un laboratoire avec des échantillons de panneaux verticaux pour collecter les échantillons à des distances différentes (0 à 3 mètres) des dispositifs de séchage. 10 échantillons ont été pris à 9 distances différentes pour chaque dispositif de séchage. Les différences observées étaient statistiquement significatives avec des intervalles de confiance supérieurs à 99 %. Trois méthodes de séchage ont été comparées dans l’environnement immédiat d’une salle de bain. Les mains des participants ont été artificiellement contaminées au bactériophage, un virus qui s’attaque à des bactéries et qui n'est pas dangereux pour les humains.
Dans un contexte où les activités redémarrent progressivement dans différents secteurs, les conclusions de cette étude peuvent être bénéfiques pour la population qui est appelée à se laver plus souvent les mains.
Santé Canada a également mis en garde la population contre certains désinfectants pour les mains qui peuvent être particulièrement agressifs en raison de la présence de substances interdites, à l’instar de l’éthanol. C’est ainsi que l’Agence de santé publique du Canada recommande en tout temps de privilégier le lavage des mains avec de l’eau et du savon ou un désinfectant à base d’alcool.
Avec des informations fournies par Cascades, le Journal de Montréal et Santé Canada.
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