Pour l’atteinte de cet objectif, le gouvernement fédéral a mis sur pied un Programme de récupération de surplus alimentaire.
Le contexte s’y prête parce que la pandémie de la COVID-19 a accentué les inégalités sociales, en raison des nombreuses pertes d’emplois et de revenus.
Malgré les multiples programmes mis sur pied pour aider les Canadiens à traverser ce moment particulièrement difficile, des poches de pauvreté demeurent au sein de la société, comme en témoigne le nombre important de familles qui continuent de faire appel aux banques alimentaires pour subvenir à leurs besoins.
Marie-Claude Bibeau, la ministre fédérale de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, a dévoilé lundi le nouveau programme qui consiste pour le fédéral à racheter les aliments excédentaires, notamment des pommes de terre, du poisson, des fruits de mer et de la viande, pour les redistribuer aux Canadiens les plus vulnérables.
Ce nouveau programme fédéral a un budget de 50 millions de dollars. Il donnera du répit à de nombreuses familles. Ottawa va récupérer les excédents alimentaires des restaurants et des hôtels qui ont dû fermer leurs portes en raison des mesures pour éviter la propagation du virus.
Souvent critiqué pour sa propension au gaspillage alimentaire, le Canada entend aussi amoindrir les pertes pour les producteurs agricoles qui se retrouvent avec des excédents d’aliments de bonne qualité non vendus. Il facilitera entre autres leur écoulement.
Certains des produits récupérés sont classés dans la catégorie des protéines qui demeurent inabordables pour bien des personnes, en raison de leurs prix souvent élevés. La ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière, Bernadette Jordan, a salué la venue de ce nouveau programme qui va en quelque sorte faciliter l’accès des plus démunis à ces denrées.
Par ailleurs, les banques alimentaires et les organismes communautaires qui ont l’habitude d’offrir de la nourriture aux plus démunis verront leurs stocks être renfloués pour venir en aide aux personnes dans le besoin, y compris au sein des collectivités les plus éloignées du pays.
Comme l’a relevé la ministre Bibeau, Ottawa contribue de cette façon à résoudre un double problème : répondre aux besoins alimentaires des Canadiens les plus vulnérables et lutter contre le gaspillage alimentaire qui est de plus en plus critiqué sur la planète. Achats des aliments, transformation, transport et redistribution, ainsi se décline la stratégie fédérale qui sous-tend ce nouveau Programme de récupération des surplus alimentaires frais, congelés ou nécessitant une transformation au regard de leur caractère périssable.
Plusieurs organisations peuvent jouer un rôle dans cette chaîne. Que ce soit une école, un organisme sans but lucratif, une administration ou un organisme régional ou municipal, il suffit qu’ils démontrent leur capacité à recueillir les stocks, à les transformer, à les conserver pour ensuite les mettre à la disposition des organismes qui vont les distribuer au public.
Avec des informations du gouvernement fédéral
Lire aussi :
Halte au gaspillage en cette journée mondiale de l’alimentation
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.