Une étude réalisée au Royaume-Uni a détecté une forte présence de Canadiens dans 6600 chaînes de conversations sur les forums de discussions ou des réseaux en ligne.
Selon cette enquête de l’Institute for Stategic Dialogue, cette forte présence canadienne sur des sites web peu réglementés devrait servir de « signal d’alarme », car elle démontrerait que les mouvements extrémistes de droites sont bien implantés et actifs au Canada
Les auteurs de cette étude de 47 pages, en partie financée par le ministère canadien de la Sécurité publique, affirment qu’il s’agit de l’une des analyses les plus complètes du genre.
Sur certains forums de discussion et également sur Twitter et Facebook, les chercheurs ont remarqué que les Canadiens exprimant des points de vue extrémistes sont plus actifs que les utilisateurs des États-Unis et de Grande-Bretagne, plus couramment associés aux propos en ligne d’extrême droite.
Les chercheurs décrivent les propos d’extrémisme de droite comme étant « caractérisés par un nationalisme défini sur le plan racial, ethnique et sexuel souvent encadré par le pouvoir blanc ».
Les Canadiens surreprésentés
Sur un forum de discussion appelé Marginal 4Chan, jugé politiquement incorrect par les chercheurs, on a constaté que des Canadiens étaient les auteurs de 1 636 558 messages, soit 5,71 % des messages des ressortissants de tous les pays. Rappelons que les Canadiens représentent environ 0,5 % de la population mondiale.
Même s’il est vrai que des centaines de millions de citoyens de la planète sont exclus d’une participation active au web, l’étude de l’Institute for Stategic Dialogue suggère que lorsque l’on fait la moyenne des chiffres en utilisant la « population estimée d’internautes » de chaque pays, les Canadiens produisent plus de contenu extrémiste que n’importe quel autre groupe de citoyens de la planète.
« Au niveau mondial, ces dernières années, nous avons assisté à une recrudescence de l’activité des extrémistes de droite dans la mobilisation violente, les protestations, mais aussi pour le recours à la désinformation et à la haine coordonnée en ligne. Malheureusement, le Canada n’a pas échappé à cette tendance », a conclu Jacob Davey, directeur de recherche principal de l’institut.
BONNE QUESTION : Faut-il exposer plus nos étudiants aux idées extrémistes sans les censurer?
Repousser les limites du discours criminalisé pourrait étouffer la discussion sur des sujets délicats, comme l’extrémisme et la radicalisation, dans les collectivités où cette conversation est la plus nécessaire. (Ben Curtis/Associated Press)
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