La Société de sauvetage craint que le télétravail et la surveillance d'une piscine ne fassent pas bon ménage. (iStock/Sorapop)

Télétravail et piscine résidentielle : attention danger

Selon un récent sondage, un Canadien sur deux qui possède une piscine ou est sur le point d’en installer une serait prêt à travailler à la maison cet été. En pleine pandémie de COVID-19, les familles se retrouvent à devoir concilier emploi et loisir pouvant mettre en danger la sécurité des enfants.

Le directeur général de la Société de sauvetage, Raynald Hawkins, lance un appel à la prudence à ceux et celles qui ont décidé de combiner baignades et horaires professionnels que ce soit dans leur piscine résidentielle ou au chalet. « Il existe des éléments à risque qui peuvent être importants durant la saison estivale », a-t-il déclaré en entrevue à Radio-Canada.

L’organisme se fie à des statistiques colligées durant la pandémie en provenance de plusieurs États des États-Unis, en particulier de la Floride et du Texas. Les autorités sur place ont en effet remarqué un lien entre le télétravail et les hausses des noyades chez les enfants.

« On veut faire comprendre aux parents que la noyade est un phénomène silencieux qui se déroule entre 20 à 60 secondes, a expliqué M. Hawkins. Alors, il n’y a vraiment pas le temps de répondre à un courriel tout en surveillant une activité de baignade que ce soit à la piscine ou au lac. »

À l’approche de la Semaine nationale de la prévention de la noyade organisée par la Société de sauvetage, le 19 juillet prochain, le directeur rappelle que cette période de l’année est d’ailleurs la plus meurtrière au Canada. Il suffit d’une simple distraction pour qu’il soit déjà trop tard, a-t-il répété.

« Au Québec, 87 % des noyades chez les jeunes enfants se produisent à l’insu des adultes. Les sources de distraction peuvent être nombreuses comme l’utilisation des tablettes, des cellulaires ou de la lecture ou quand on se déplace pour aller répondre à la porte d’entrée. À ce titre, le télétravail peut être un facteur aggravant. »

Pour éviter le pire, la Société de sauvetage souligne sur son site web qu’un enfant ne devrait jamais atteindre la piscine seul et la baignade devrait toujours être « supervisée par la présence constante d’un adulte. » Il est donc conseillé de déterminer un « sauveteur désigné » à la surveillance des enfants.

« D’autant plus quand plusieurs familles se réunissent, et d’alterner entre adultes à tour de rôle afin d’assurer une vigie constante des enfants. Il suffit de quelques minutes d’inattention pour qu’un enfant se noie », peut-on lire.

La Société de sauvetage constate une augmentation des noyades en sol québécois par rapport à l’année précédente. L’organisme dénombre 42 décès comparativement à 32 à pareille date. Rien que pour le mois de juin, la province a enregistré 22 noyades contre 11 en 2019. »

Avec Radio-Canada et RDI

Catégories : Santé, Société
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