C’est CBC/Radio-Canada qui rapporte l’information basée sur les témoignages d’une douzaine d’employés.
La gouverneure générale du Canada, Julie Payette, a nié toutes les allégations de harcèlement, d’injures et d’humiliation qu’elle ferait subir à son personnel.
CBC a indiqué mardi que le climat de travail dans les locaux de la gouverneure générale, à Rideau Hall, à Ottawa, serait loin d’être empreinte de convivialité et de sérénité.
Plusieurs travailleurs auraient rapporté des situations dans lesquelles Mme Payette se serait illustrée par des attitudes peu courtoises envers certains d’entre eux.
Leur travail aurait été déprécié, et certains auraient été critiqués par la gouverneure générale en public.
Selon le portrait brossé par CBC, celle qui est considérée comme la représentante de la reine au Canada s’illustrerait par des écarts verbaux et des crises de colère, ce qui ne manque pas d’influer sur l’ambiance dans son administration.
La 29e gouverneure générale du Canada est dépeinte comme une dame de fer, qui dirige d’une main ferme son bureau, et qui veille au moindre détail, surtout quand il s’agit de la qualité des services de la part de ses collaborateurs.
Presque tout son personnel, sans distinction de grade ou de niveau, serait affecté par ce climat de travail jugé « malsain et toxique » qui déteint sur leur santé, contraignant certains à prendre des congés pour raison de stress, et d’autres à la démission.
CBC rapporte à ce sujet qu’en quatre mois, plus de 20 personnes ont eu à signaler des comportements abusifs de la gouverneure générale et de sa secrétaire Di Lorenzo. Depuis le début de la crise sanitaire actuelle, ce sont en tout cinq personnes qui ont quitté leur fonction.
Rideau Hall est la résidence officielle et le bureau de tous les gouverneurs généraux du Canada depuis 1867. C’est là que la représentante de la reine au Canada reçoit ses hôtes et les dignitaires. Photo : iStock
Ottawa n’interviendra pas dans cette crise
Julie Payette a prêté serment à la fonction de gouverneure générale en octobre 2017.
Si son mandat n’est pas prolongé par le gouvernement fédéral, il prendra en principe fin à la fin du mois d’octobre 2022.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a le pouvoir d’écourter ce mandat en raison de la crise, mais il a indiqué mercredi qu’il revient au Bureau de la gouverneure générale de la résoudre.
On se souvient que lors de la cérémonie de son installation, il y a trois ans, M. Trudeau avait présenté l’ancienne astronaute comme un modèle d’inspiration pour la jeunesse du Canada. L’ingénieure en informatique, musicienne, dirigeante et universitaire qu’est Julie Payette a séjourné deux fois dans l’espace.
Blessés et en pleurs sur une base constante, plusieurs employés dénoncent le fait que la gouverneure générale se hisse au sommet de sa gloire pour exercer sur eux un contrôle excessif et des traitements inhumains.
Ils ont longtemps décrié le climat de travail marqué par des niveaux de harcèlement qu’ils décrivent comme étant « les pires de la fonction publique ».
Ils estiment que dans un contexte où ils sont presque tous rabaissés et considérés comme des incompétents, il est urgent d’agir pour assainir l’ambiance et leur redonner confiance en leur institution.
Avec des informations de CBC et Radio-Canada
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