Pour la population canadienne en général, le taux de chômage national était de 11,3 % en juillet. Mais pour certains groupes ethniques, ce taux est beaucoup plus élevé particulièrement parmi les femmes, selon les chiffres de Statistique Canada publiés vendredi.
Plusieurs groupes ont enregistré des taux de chômage considérablement plus élevés que cette moyenne, dont les Canadiens sud-asiatiques (17,8 %), arabes (17,3 %) et noirs (16,8 %).
Parmi les Canadiens sud-asiatiques, les femmes (20,4 %) ont enregistré un taux de chômage considérablement plus élevé que les hommes (15,4 %). Les femmes noires ont aussi enregistré un taux de chômage plus élevé que les hommes noirs (18,6 % par rapport à 15,1 %).Statistique Canada
Les Canadiens sud-asiatiques, arabes et noirs avaient parmi les taux de chômage les plus élevés en juillet 2020
Parmi les personnes qui n’appartenaient pas à un groupe de population désigné comme minorité visible et qui ne s’identifiaient pas comme Autochtones, le taux de chômage s’est établi à 9,3 % en juillet.
Rappelons qu’au Canada, la crise économique liée à la COVID-19 a eu un effet particulièrement important sur 5,5 millions de travailleurs canadiens. Le marché du travail canadien a affiché les hausses sans précédent du chômage, y compris le taux de chômage historiquement élevé observé en mai (13,7 %).
Après avoir reculé pendant deux mois consécutifs, le taux de chômage en juillet s’est établi à 10,9 % pour la population âgée de 15 ans et plus.

(Photo : iStock/IR_Stone)
Nouvelles données sur le marché du travail de divers groupes canadiens
Pour la première fois, Statistique Canada présente des renseignements sur les conditions d’emploi des groupes de population désignés comme minorités visibles.
L’agence explique qu’après avoir ajouté une nouvelle question et à la mise en place de nouvelles méthodes statistiques, l’Enquête sur la population active (EPA) du Canada est maintenant en mesure d’examiner plus en profondeur les effets de la crise économique liée à la COVID-19 sur divers groupes de Canadiens.
D’abord, pour les répondants interrogés en juillet et à l’avenir, une nouvelle question a été ajoutée pour demander aux répondants âgés de 15 à 69 ans d’indiquer les groupes de population auxquels ils appartiennent.
Cela permettra de mesurer les conditions du marché du travail actuelles et futures de divers groupes, mais ne fournira pas de renseignements historiques qui pourraient servir à déterminer les répercussions possibles de la COVID-19 avant juillet.Statistique Canada
De plus, a confirmé Statistique Canada, tous les répondants, y compris ceux interrogés avant juillet, feront l’objet d’une mise au point d’une méthode expérimentale pour intégrer des données provenant d’autres sources afin que des caractéristiques de groupes de population puissent être ajoutées à l’information recueillie dans les interviews directes effectuées avant juillet.
Cela permettra, dit l’agence, de « réaliser une analyse des répercussions possibles de la COVID-19 sur les groupes de population désignés comme minorités visibles ».
Utilisés conjointement avec l’information sur le marché du travail tirée du recensement de la population de 2016, les renseignements de l’EPA peuvent servir à dresser un portrait plus complet des répercussions de la COVID-19 sur la situation du marché du travail de divers groupes de Canadiens.
Avec Reuters et Statistique Canada
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