La prochaine rentrée scolaire se fera au rythme du disque Samali Soukous, prochain album de l’artiste Djepola, de son vrai nom Honoré Noumabeu.
Cette œuvre, qui est produite par la maison de disque Productions miss_meuré, annonce les couleurs d’une rentrée haute en sonorités rassembleuses.
Fort de ses 20 années d’expérience dans l’univers de la musique, Djepola convie le public à tout un festin. Il a été commencé en puisant dans sa culture ancestrale des Bamilékés, des hauts plateaux de l’ouest du Cameroun, et achevé dans le froid du Canada. Assaisonnée d’ingrédients d’ici et d’ailleurs, les saveurs de Samali Soukous sont susceptibles de satisfaire tous les palais.
Honoré Noumabeu présente le contenu de son nouvel album.
Une performance de l’artiste avec son groupe dans le titre « Le bien est bien »
Album d’un retour aux sources
Samali Soukous est le cri du cœur d’un artiste qui veut rassembler sans diviser, fédérer les cultures du monde sans risque d’assimilation pour son peuple qui doit préserver, maintenir son identité et ses valeurs au carrefour où les cultures et les civilisations se croisent de plus en plus, donnant lieu à un métissage susceptible de modifier différents aspects de leur vie.

Le Tam-tam fait partie des instruments d’expression musicale de prédilection dans la culture africaine. Crédit : Production Miss Meuré
Comme Aimé Césaire, Honoré Noumabeu prône « la faim universelle », et la « soif universelle », autrement dit, il s’adresse à l’humanité qui est une et indivisible, et doit vivre dans la paix et l’harmonie, dans une parfaite symbiose et une solidarité sans failles.
« Le principal message véhiculé par la mise en marché de ce nouveau projet est l’incitation des peuples à rechercher toujours et encore la paix : la paix intérieure, la paix entre les communautés, les paix entre les nations et les peuples », affirme l’artiste qui se pose en même temps des questions sur le manque d’empathie qui peut parfois caractériser l’humain.
« À partir des messages a priori simplistes, comme la dénonciation d’un cœur de pierre qui laisserait mourir son semblable pour des frais d’hôpitaux impayés, l’on pourrait extrapoler aux interventions humanitaires durant les guerres dans le monde. Pourquoi intervenir après que le mal soit fait, alors que l’on n’a rien fait alors que nous avions conscience de ce qui pouvait arriver? »
« De même, la sagesse, la générosité et le courage de certaines personnes valeureuses sont encensés afin que l’admiration que cela suscite nous rappelle ce qu’est le bien. La conscience de l’appartenance en une seule communauté mondiale doit tenir compte de toutes les nuances dans la construction de cette identité mondiale et c’est à chaque peuple de faire sa proposition », ajoute-t-il.
Djepola n’oublie pas toutefois de préciser que la différence qui caractérise chaque membre de son public devrait lui rappeler en permanence qui il est et d’où il vient. Accompagné par les instruments de percussion propres à la contrée bamilékée, Djepola se sert de la musique et du chant enrichis de la rumba congolaise, du gospel et du blues, pour s’adresser avant tout et surtout à son peuple.
L’artiste invite les siens à éviter d’emprunter le chemin le plus susceptible de les perdre et à rechercher avant tout leurs racines et leurs traditions qu’ils doivent préserver, en face des pressions de certaines cultures dominantes.

L’artiste Djepola. Crédit : Production Miss Meure
Un art qui parle au monde
Djepola, qui signifie « la voix des enfants du village », porte bien son nom. Comme le griot et ses contes, ses légendes et ses épopées, il interpelle ceux qui, comme lui, se revendiquent d’un même coin, d’une même contrée. Mais il s’ouvre à tous ceux qui ont une soif profonde de faire résonner leur voix, en vue de crier leurs récriminations à l’échelle de la planète, de marquer leur existence, leurs attentes et leurs quêtes.
Djepola est en quelque sorte un porte-étendard pour tous les sans voix du monde. C’est pourquoi il affirme, comme Césaire :
Il s’agit en définitive d’un pseudonyme rassembleur dans le village planétaire qu’est le monde aujourd’hui, malgré les vécus qui peuvent être différents d’une contrée à une autre et les différences linguistiques qui ne constituent aucunement une barrière, la musique s’adressant plus à l’esprit qu’à l’intellect, conclut Honoré Noumabeu.
Djepola avec la contribution de Production Miss_meuré.
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