Depuis les explosions qui ont fait plusieurs victimes à Beyrouth, au début du mois d’août, les Libanais continuent de manifester leur colère contre les politiques d’oppression dans leur pays.
La fin de semaine a été marquée par une mobilisation de plus à Montréal et dans 19 autres grandes villes en occident de Libanais de la diaspora et d’autres sympathisants à leur cause.
Parmi les principales revendications, ils souhaitent que le gouvernement cesse de réprimer un peuple déjà affaibli par des années de misère et d’oppression.
Ils appellent de tous leurs vœux un renouveau dans leur pays rongé par des années de corruption, le clientélisme et de violation des droits de la personne.
Les deux déflagrations au port de Beyrouth, le 4 août, apparaissent aujourd’hui comme la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
À bout, les Libanais des quatre coins du monde sont déterminés à pousser vers la sortie tous les dirigeants qu’ils considèrent comme les artisans de leurs malheurs.
– en exigeant notamment l’imputabilité du gouvernement libanais qui a intensifié la répression contre le peuple qui manifeste sans cesse pour dénoncer les injustices
– en œuvrant à l’éviction du pouvoir de tous les membres du régime actuel en vue de l’instauration d’une véritable démocratie au Liban.
Ces revendications sont sensiblement les mêmes à Berlin, Paris , Lyon, Londres, Amsterdam, Boston, Cleveland et Los Angeles, où des manifestants continuent à « porter la voix des victimes des atrocités au Liban ».
Les manifestants à Montréal veulent voir les gouvernements expulser les diplomates et autres ambassadeurs considérés comme des porte-étendard du régime répressif de Beyrouth.
Ils souhaitent également que tous les partis confessionnels libanais en sol canadien soient interdits, tout comme l’entrée au pays des membres du régime.
Selon le communiqué de presse publié par Meghterbin Mejtemniin Montréal (Diaspora unie à Montréal), le dernier bilan de l’explosion des produits toxiques entreposés sans précaution au port de Beyrouth depuis six ans est de 177 morts, 6500 blessés, 350 000 sans-abri et des dizains de disparu.e.s.
Les manifestants ont estimé que dans cette affaire, il y a eu une négligence criminelle de la part du régime en place. Ils lui reprochent d’avoir laissé traîner pendant des années une matière dangereuse dans une zone densément peuplée, ce qui a causé la mort et des souffrances aux blessés et à la population en général.
Ayant déclaré l’État d’urgence et déployé ensuite sa machine répressive, le gouvernement a arrêté et détenu de façon arbitraire 20 personnes et a blessé 782 autres manifestants, soutient la Diaspora unie au Canada.
C’est ainsi qu’en plus d’exiger le départ du gouvernement, la diaspora libanaise veut voir tous ses membres être traduits en justice pour crimes contre l’humanité envers le peuple libanais.
Elle compte poursuivre la mobilisation en occident jusqu’à ce que cet objectif soit atteint. Entre-temps, elle invite les gouvernements mondiaux à appuyer l’appel du peuple libanais pour une enquête indépendante pour connaître les circonstances des explosions.
La semaine dernière, le Canada a affirmé son engagement à œuvrer à la tenue de cette enquête transparente. De concert avec le gouvernement du Québec, Ottawa a réaffirmé son soutien tant moral que financier au peuple libanais en cette circonstance douloureuse.
Cette démonstration de générosité et de solidarité a été vivement saluée par Diaspora unie à Montréal. Celle-ci veut voir la politique étrangère du Canada refléter sa Charte des droits et libertés.
Avec des informations de Diaspora unie au Canada.
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