Des affiches pour les élections législatives incluent un portrait de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, à droite, dans une rue de Beyrouth, au Liban, le mardi 1er mai 2018. (AP Photo/Hassan Ammar)

 Affaires mondiales Canada réagit au verdict du Tribunal spécial pour le Liban

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a rendu son verdict dans l’affaire de la mort de Rafic Hariri, qui y est pendante depuis qu’un arrêt de l’ONU a créé ce tribunal en 2005.

Ainsi, une personne a été condamnée et trois autres ont été acquittées. Il s’agit de Salim Ayyash, un homme de 56 ans, condamné par contumace pour son rôle dans l’attentat de Beyrouth, en février 2005. Cet attentat avait causé la mort de 22 personnes, dont celle de l’ancien premier ministre Rafic Hariri qui briguait un second mandat. Plus de 200 personnes avaient également été blessées lorsqu’un kamikaze avait fait exploser une camionnette au passage du convoi blindé de l’ancien premier ministre sunnite, près du port de Beyrouth. Plusieurs analystes avaient soupçonné des ramifications en Syrie et en Iran considérés comme des bases arrière du Hezbollah.

Le verdict rendu à Liedschendam, près de La Haye, n’a pas permis d’établir de lien direct entre les personnes accusées et le mouvement chiite Hezbollah.

C’était l’occasion pour les juges de confirmer en partie les soupçons, en établissant notamment que cet assassinat était « un acte politique » mûri pour contrer les intérêts divergents de M. Hariri.

Bien que ces derniers n’aient pas pu établir de lien direct avec la Syrie ou le Hezbollah, le juge David Re a mentionné que Damas et le mouvement chiite ont peut-être eu des raisons de s’en prendre à M. Hariri et à ses alliés politiques.

Une question d’imputabilité et de responsabilité

Il y a eu une avalanche de réactions à ce verdict.

Affaires mondiales Canada a salué un pas important dans l’histoire du Liban.

« Le verdict de culpabilité rendu aujourd’hui par le tribunal spécial pour le Liban concernant Salim Ayyash dans le cas Ayyash et Coll. représente une étape importante dans l’histoire de la justice de ce pays. C’est l’aboutissement de 11 années d’efforts déployés par les responsables dévoués du tribunal et de nombreuses autres personnes pour atteindre l’objectif de responsabilisation après l’assassinat en 2005 du premier ministre du Liban de l’époque, Rafic Hariri, et le massacre de 21 autres personnes », peut-on lire sur le site Internet.

Affaires mondiales Canada voit en ce verdict un signal que l’imputabilité doit être de mise lorsque des actes terroristes mettent la vie des personnes en péril et menacent la paix et la sécurité internationales.

« Nous sommes conscients que la décision rendue par le tribunal n’apporte pas tous les résultats souhaités par de nombreuses personnes au Liban. Toutefois, la décision rendue aujourd’hui défend le principe de la responsabilité et représente une avancée modeste, mais déterminante, à l’égard de la recherche continue de la démocratie, de la justice et de la sécurité au Liban », conclut Affaires mondiales Canada.

Le Canada assure les Libanais de tout son appui, tant matériel que moral, en raison des difficultés de leur pays.

Le Canada continuera de soutenir fermement les efforts du peuple libanais dans ce domaine, tout particulièrement dans le contexte des défis actuels qui ont été fortement exacerbés par les épouvantables explosions du 4 août à Beyrouth.Affaires mondiales Canada

Parmi les réactions dans le monde, il y a également eu celle du fils du disparu, Saad Hariri. Ce chef du Courant du futur, devenu lui aussi premier ministre à deux reprises avant de démissionner en octobre dernier, a salué le verdict, au nom des familles des personnes disparues. M. Hariri a notamment affirmé que la vérité était enfin connue.

Le chef de la diplomatie américaine a souligné que ce verdict révèle un fait majeur, à savoir que le Hezbollah est loin d’être un défenseur du Liban comme prétendu.

Ce verdict est rendu dans un contexte où le Liban est secoué par une crise économique et sociale profonde exacerbée par les récentes déflagrations au port de Beyrouth, qui ont tué plus de 160 personnes et en ont blessé près de 6000 autres, avec des dégâts matériels importants.

Avec des informations d’Affaires mondiales Canada, de l’AFP et Radio-Canada

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