Photo : Parkland Institute

Pandémie : exigences environnementales adoucies pour les pétrolières canadiennes

Le ministre canadien de l’Environnement, Jonathan Wilkinson, vient d’amenuiser les nouvelles normes fédérales sur les combustibles propres et qui constitue l’un des principaux éléments de la stratégie d’Ottawa pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat.

L’objectif du Canada demeure de réduire, d’ici 2030, les émissions de GES de 70 % par rapport à leur niveau en 2005. Pourtant, dans l’immédiat, le ministre Wilkinson annonce qu’il souhaite donner un peu plus de temps à l’industrie pétrolière de se remettre de l’effondrement économique provoqué par la pandémie de COVID-19.

Le secteur canadien des combustibles fossiles se trouve dans une situation financière délicate pour effectuer le genre d’investissements nécessaires pour répondre à l’échéancier pour atteindre les nouvelles normes environnementales.

À la demande de l’industrie pétrolière

Dès la fin de mars, l’Association canadienne des producteurs pétroliers avait demandé au gouvernement canadien de reporter la norme sur les combustibles propres de 2022 à 2025 pour les carburants liquides comme l’essence et le diesel, et de 2023 à 2026 pour les combustibles gazeux comme le propane.

Les entreprises auront donc un peu plus de temps pour faire les investissements et installer la technologie nécessaire pour se conformer aux nouvelles normes.

Toutefois, pour compenser les réductions moins sévères d’émissions de gaz à effet de serre, les pétrolières du pays devront accélérer l’adoption de mesures consistant à verdir l’essence et le diesel.

« Nous pensons que c’est approprié dans le contexte actuel où les entreprises doivent traverser une période très difficile », explique le ministre Wilkinson. (CP)

Ce n’est pas un chèque en blanc pour l’industrie

La norme sur les combustibles propres oblige les pétrolières à réduire le pourcentage de carbone de leurs produits en diminuant la quantité de dioxyde de carbone qui est produite lorsque des combustibles comme l’essence, le diesel, le propane ou le kérosène sont brûlés pour faire fonctionner des véhicules, des fours et des machines.

La norme initiale proposait que l’intensité en carbone soit réduite de 4 % à partir de 2022 et de 11 % en 2030. La nouvelle proposition remet la première baisse à 2,6 % en 2022. Mais d’ici 2030, les entreprises devront réduire l’intensité des émissions de 13 %.

Malgré les adoucissements dans l’échéancier de la réglementation, l’objectif reste de concrétiser les premières réductions d’ici la fin de 2022.

RCI avec La Presse canadienne

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