La succession de Leonard Cohen n’est pas heureuse. Les organisateurs de la campagne de Donald Trump ont utilisé sans permission Hallelujah, la chanson la plus emblématique du catalogue de l’auteur-compositeur-interprète montréalais.

(AP Photo/Evan Vucci)
Les représentants de la succession disent envisager une action en justice après que la chanson profondément spirituelle du chanteur a retenti lors de la grande soirée de financement de la Convention nationale républicaine jeudi soir dernier.
Sur les réseaux sociaux, les partisans du chanteur de renommée mondiale, qui est mort en 2016 à 82 ans, se sont montrés indignés et consternés lorsque le Comité national républicain a utilisé l’une des chansons les plus aimées de Cohen.
Cela s’est produit au moment où Trump acceptait sa nomination pour son second mandat lors d’un gala télévisé devant la Maison-Blanche. La chanson a été diffusée non pas une fois, mais bien deux fois.

La Presse canadienne
Une version de la chanson de Leonard Cohen, interprété par la chanteuse Tori Kelly, a été diffusée pendant les feux d’artifice qui ont suivi le discours de Trump. Puis, le ténor américain Christopher Macchio a chanté en direct une version peu après.
Michelle Rice, une avocate de la succession de Cohen, affirme que le Parti républicain a fait une « tentative effrontée de politiser et d’exploiter » le travail de l’auteur-compositeur-interprète montréalais, bien que la succession avait au préalable clairement laissé savoir aux organisateurs qu’ils n’avaient pas la permission d’utiliser cette chanson. « Nous explorons nos options juridiques », a-t-elle ajouté.
Des violations en série de droits d’auteurs
Ce n’est pas la première fois que les stratèges politiques de Donald Trump se heurtent à des problèmes concernant l’utilisation non autorisée de musique populaire lors d’événements politiques républicains.
Dans un rassemblement à Tulsa, en juin dernier, Trump a utilisé sans permission I Won’t Back Down du chanteur Tom Petty.
Le chanteur canadien Neil Young a notamment récemment poursuivi la campagne de Trump devant un tribunal américain après que de nombreuses demandes d’arrêt de la diffusion de ses chansons eurent été ignorées.
Au mont Rushmore, site des anciens présidents plus grand que nature gravés dans la pierre, Trump a pris la parole récemment et s’est servi de Rockin’ in the Free World et de Like a Hurricane de Neil Young comme fond musical.
Michelle Rice a déclaré qu’elle était « surprise et consternée » par la récente tournure des événements, mais a laissé entendre que les responsables de la succession de Cohen auraient été ouverts à ce que les organisateurs de la campagne de Trump utilisent une chanson moins angélique que Hallelujah. Elle aurait ainsi accordé aux républicains la permission d’utiliser une autre des chansons du chanteur, « You Want it Darker » (Vous le voulez plus sombre), qui a remporté un Grammy en 2017.
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RCI avec La Presse canadienne et Reuters
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