L'Afeas saisit l'occasion de la fête du Travail pour inciter les pouvoirs publics à prendre des mesures pour mieux reconnaître et mieux rémunérer le travail invisible. Crédit : Istock

Pour une journée nationale de l’emploi invisible au Canada

Le Comité inter-associations pour la valorisation du travail invisible poursuit cet objectif depuis une vingtaine d’années.

Une plateforme vient d’être créée en ligne et le comité espère bénéficier d’un appui massif de la population et de groupes sociaux pour inciter les autorités à l’action.

« L’Afeas revendique une meilleure reconnaissance du travail invisible depuis ses débuts en 1966 et réclame la mise sur pied d’une journée nationale du travail invisible depuis maintenant 20 ans. C’est afin d’élargir l’initiative que nous avons mis sur pied, au printemps dernier, un comité inter-associations pour la valorisation du travail invisible rassemblant 11 organismes d’horizons divers », explique Hélène Tremblay, présidente de l’organisation qui a lancé cette initiative.

« Le travail invisible, ça compte. » C’est sous ce slogan que le Comité a lancé ses revendications cette année. La présidente de l’Afeas invite les différentes associations qui travaillent à une meilleure reconnaissance de ce travail à œuvrer en partenariat pour une plus grande efficacité de leur démarche.

Le comité inter-associations a vu le jour au début de l’année avec l’appui du Secrétariat à la condition féminine du Québec.

Le contexte marqué par la pandémie de COVID-19 a mis en exergue plusieurs pans d’activités impliquant notamment des femmes et de filles qui sont surreprésentées dans les services à la personne, notamment dans le secteur de la santé et des services sociaux, entre autres comme proches aidantes.

« La pandémie du coronavirus a fait ressortir le poids et les impacts de ce travail sur les femmes, au sein des familles comme dans les services essentiels. Il est temps de reconnaître et de valoriser cet apport essentiel à la société et de mettre en place des mesures sociales, économiques et fiscales conséquentes », souligne Laura Noyer du Collectif des femmes immigrantes du Québec, dans un communiqué.

En raison de leur caractère invisible, les tâches concernées sont souvent non rémunérées ou sous-payées. L’Afeas a profité de la fête du Travail le 7 septembre pour présenter le manifeste « Le travail invisible, ça compte ».

Comme l’a relevé Jeanine Messier, la présidente des Agricultrices du Québec, ce manifeste est un condensé de définitions et de revendications communes de l’équipe des 11 partenaires qui soutiennent cet enjeu fondé autour de l’égalité des genres. Cette équipe souhaite que la valeur du travail invisible soit prise en compte dans le calcul du PIB et que le premier mardi du mois d’avril soit consacré Journée nationale du travail invisible.

« Le désir de voir le travail invisible reconnu à sa juste valeur est largement partagé au sein de la société civile en général et des groupes travaillant auprès des femmes en particulier, comme en témoigne la diversité des groupes membres du Comité inter-associations », relève Jeanine Messier, présidente des agricultrices du Québec.

Le soutien attendu du public peut se concrétiser de diverses façons : par des signatures directes sur le site de l’Afeas et par des lettres d’appui qui seront acheminées auprès des gouvernements provincial et fédéral en 2021

Avec des informations du Comité inter-associations pour la valorisation du travail invisible (communiqué de presse et site web).

Lire aussi :

Plaidoyer pour une reconnaissance du travail invisible des femmes

Rendre visible le travail invisible

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