Le journaliste Raed Hammoud est allé dans un camp de réfugiés au nord de la Syrie pour tenter de ‎sauver la fillette âgée de presque deux ans de son ami d’enfance mort après avoir rejoint Daech – ‎Photo : Télé-Québec

Le journaliste Raed Hammoud est allé dans un camp de réfugiés au nord de la Syrie pour tenter de ‎sauver la fillette âgée de presque deux ans de son ami d’enfance mort après avoir rejoint Daech – ‎Photo : Télé-Québec

Ces enfants canadiens dans les décombres de l’État islamique

La chute de l’État islamique a dévoilé un drame dont les ramifications s’étendent jusqu’au Canada.

Il s’agit des enfants de jihadistes canadiens nés dans le Califat et restés dans les camps de réfugiés au nord de la Syrie, après la mort de leurs parents ou de l’un des parents.

C’est à ce sujet que s’est intéressé le journaliste canadien Raed Hammoud à travers son documentaire Les poussières de Daech  présenté au début du mois sur la chaîne de télévision publique Télé-Québec.

Il fait suite à son autre film T’es où, Youssef? diffusé il y a de cela trois ans et dans lequel il cherchait son ami d’école, un Canadien d’origine marocaine,  parti rejoindre les rangs de Daech en Syrie en 2014.

Accompagné cette fois par Leïla, la sœur de Youssef, le reporter retourne en Syrie pour tenter de sauver la fillette âgée de presque deux ans du converti, retenue dans un camp de réfugiés sous haute surveillance qui a tous les airs d’un camp de la mort.

La psychologue Ghayda Hassan, impliquée dans le processus de retour éventuel d’anciens membres de Daech, affirme que ces camps, gérés par des Kurdes, gardent les personnes dans des situations inhumaines.

Selon Human Rights Watch (HRW), le Canada n’a ramené aucun des 47 Canadiens (8 hommes, 13 femmes et 26 enfants) détenus depuis plus d’un an dans des conditions surpeuplées, sales et dangereuses pour leur vie. La plupart des enfants ont moins de 6 ans.

Le gouvernement canadien a toujours expliqué que l’absence de représentants diplomatiques en Syrie et la situation instable de la région rendaient ces opérations impossibles.

Le professeur en politique appliquée à l’Université de Sherbrooke et spécialiste de la lutte au terrorisme, David Morin, estime que c’est un non-sens que le Canada refuse de rapatrier les enfants issus de parents canadiens.

Il estime aussi que la situation est paradoxale. ‎« Des gens qui ont probablement commis des crimes à l’étranger sont revenus au Canada et on a de la difficulté à les poursuivre en justice. De l’autre côté, on a des enfants qui ne représentent pas de menace à la sécurité nationale et vivent dans des conditions exécrables, qui ne sont pas rapatriés au pays‎»‎, déplore-t-il

Avec les informations de La Presse canadienne , Télé-Québec et Radio Canada et les informations de Mélissa Fauteux

En complément

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Catégories : Arts et divertissements, Société
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