(Kevin Lamarque/Reuters)

Lettre empoisonnée envoyée à Trump : une femme du Canada sous enquête

Celle qui est soupçonnée d’avoir envoyé un colis contenant de la ricine au président américain Donald Trump se nomme Pascale Ferrier, selon les informations obtenues par CBC News et le quotidien montréalais La Presse.

Pascale Ferrier
PHOTO : BUREAU DU SHÉRIF DU COMTÉ D’HIDALGO AU TEXAS

Cette résidente de la région de Montréal qui est d’origine française devait comparaître mardi, à Buffalo, dans l’État de New York.

Selon les services d’immigration américains, Mme Ferrier a été arrêtée au poste-frontière de Peace Bridge entre Fort Erie, en Ontario, et Buffalo lorsqu’elle tentait d’entrer aux États-Unis. Elle portait une arme.

Selon des dossiers américains fournis à CBC News, cette Française de 53 ans vivait aux États-Unis l’année dernière et a été arrêtée à Mission, au Texas, en mars 2019 pour possession illégale d’arme et pour l’utilisation d’un faux permis de conduire. L’accusation a été retirée, car c’était sa première infraction. Elle a passé 20 jours en prison, puis elle est revenue au Canada.

Aucun danger pour Trump

La lettre a été détectée par un centre de tri postal spécialisé, la semaine dernière, avant qu’elle arrive à la Maison-Blanche. Toutefois, selon le FBI, d’autres enveloppes contenant de la ricine ont également été envoyées. L’une d’elles était adressée à une prison et à une autre à bureau de shérif.

Un porte-parole de la police de Mission a déclaré lundi à l’Associated Press qu’une de ces enveloppes était sous la garde des autorités locales et que personne n’avait été blessé.

D’autre part, le shérif Eddie Guerra du comté d’Hidalgo, à Edinburg, au Texas, a confirmé lundi que des enveloppes contenant de la ricine lui avaient été envoyées ainsi qu’à trois de ses employés.

Le Canada assiste le FBI et les services secrets

Une équipe d’agents de la GRC spécialisés dans la manipulation de produits chimiques et d’explosifs a effectué lundi une perquisition dans un appartement de Saint-Hubert, en banlieue de Montréal.

« Nous pensons qu’un total de six lettres ont été envoyées : une à la Maison-Blanche et cinq au Texas », a dit le caporal Charles Poirier, porte-parole de la division du Québec de la GRC.

Il a déclaré qu’il y a un lien entre la résidence et la femme soupçonnée d’avoir envoyé les lettres. Il n’a pas pu confirmer qu’elle vivait à la résidence.

Stéphanie Félix, qui habite près du lieu de la descente à Saint-Hubert, s’est dite choquée de trouver son quartier tranquille au centre d’une enquête policière internationale. « Cela vous fait peur », a-t-elle lancé.

Opération policière majeure dans la rue Vauquelin à Saint-Hubert.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Mortel dans un délai maximum de 72 heures

Ce n’est pas la première attaque du genre contre Donald Trump. Un vétéran de la marine avait été arrêté en 2018 et avait avoué avoir envoyé des enveloppes au président et aux membres de son administration contenant une substance dont la ricine est dérivée.

PHOTO : AFP/GETTY IMAGES / JENS KALAENE

Ce poison que l’on trouve naturellement dans les graines de ricin a été utilisé dans d’autres tentatives d’attaques contre la Maison-Blanche ces dernières années.

Cette substance est mortelle si elle est avalée, inhalée ou injectée. Elle peut provoquer des nausées, des vomissements, des hémorragies internes et finalement une défaillance des organes. Elle peut être létale après exposition à une quantité aussi petite qu’une tête d’épingle. Elle serait 600 fois plus toxique que le cyanure.

Selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) des États-Unis, il n’existe aucun antidote connu. Si une personne est exposée à la ricine, la mort peut survenir dans un délai de 36 à 72 heures.

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Elizabeth Uihlein et Jacob Peters, directeur de Uline, arrivent à la Maison-Blanche pour un dîner d’État en septembre 2019 en l’honneur du premier ministre australien Scott Morrison. L’exemption de Mme Uihlein de la période de quarantaine obligatoire de 14 jours est le résultat d’une erreur de l’ASFC, a déclaré le ministre de la Sécurité publique Bill Blair. (Paul Morigi/Getty Images)

RCI avec CBC News, La Presse canadienne, La Presse, Radio-Canada et l’Associated Press

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